TotalEnergies est la seule compagnie pétrolière qui n’a pas cesser ses activités en Russie. Mais la pression s’accentue pour que la compagnie énergétique française le fasse, en s’alignant sur d’autres groupes occidentaux du secteur.
En détails, le 27 février, BP a annoncé céder sa participation de près de 20 % dans l’entreprise pétrolière russe Rosneft en réaction immédiate à l’invasion de l’Ukraine. Le lendemain, Shell, l’autre géant britannique du secteur, se séparait de ses parts dans plusieurs projets communs avec Gazprom en Russie, dont le gigantesque projet gazier Sakhaline-2. Une semaine plus tard, Shell toujours ajoutait qu’elle retirera au plus vite les hydrocarbures russes de ses approvisionnements.
D’autres compagnies viennent pour compléter la liste des acteurs de l’énergie à annoncer se retirer de la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine tels que le fond souverain norvégien Equinor, l’Américain ExxonMobil, l’Italien Eni…
Pour TotalEnergies, la compagnie française a bien condamné l’agression militaire russe via un communiqué publié le 1er mars, et s’est engagée à ne plus apporter de capital à de nouveaux projets dans le pays. Mais elle ne renonce pas à son business actuel en Russie.
Il est important de signaler ici que la Russie représente déjà, pour TotalEnergies, 17 % de sa production mondiale d’hydrocarbures.
Total s’oriente vers le gaz naturel. Une énergie qui est au cœur de la nouvelle stratégie du groupe, dévoilée lors du changement de nom de Total en TotalEnergies, il y a un an.
Ce développement passe obligatoirement par la Russie, dont les ressources gazières sont colossales et pourraient encore croître à l’avenir, à mesure que des gisements deviennent accessibles en Arctique russe.