La banque d’investissement basée à New York, Morgan Stanley, a annoncé qu’ « Il est peu probable que la Tunisie entérine un programme de prêt avec le Fonds Monétaire International (FMI) ».
A cet effet, la banque a affirmé que « le pays se dirige vers un défaut de paiement en 2023 si la détérioration actuelle de ses finances se poursuit ».
Et d’avertir que « la Tunisie ne serait pas en mesure de rembourser une partie de sa dette qui arrive à échéance », en se référant à dégradation de la notation souveraine de la Tunisie par l’agence de notation Fitch Rating de B- à CCC.
A cet égard, Morgan Stanley a indiqué: « Dans un scénario où le creusement du déficit budgétaire se poursuit, il est probable que la Tunisie fasse défaut sur sa dette », ajoutant que « cela se produirait probablement courant l’année 2023, à moins que les autorités tunisiennes n’obtiennent l’aval du FMI pour un programme rapide tout en procédant à d’importantes réductions des dépenses de l’Etat ».
Par ailleurs et en supposant que la Tunisie ne conduise pas de réformes substantielles en 2022, l’institution a estimé que « cette situation pourrait augmenter la probabilité de défaut l’année prochaine, et ce, à cause des besoins de financement de la Tunisie élevés ».
Face à cette situation, la banque d’investissement a expliqué que « les pressions croissantes pesant sur les autorités tunisiennes pousseraient probablement le gouvernement à finaliser un nouvel accord avec le FMI en 2023 », estimant qu’ « il est peut-être trop tard pour éviter une restructuration de la dette ».