Les forces russes opèrent un «retrait rapide» des régions de Kiev et Tcherniguiv, dans le nord de l’Ukraine, et ont pour objectif de «prendre pied dans l’est et le sud», a estimé un conseiller présidentiel ukrainien, Mykhaïlo Podoliak.
«Après un retrait rapide des Russes des régions de Kiev et de Tcherniguiv […], il est tout à fait clair que la Russie a choisi une autre tactique prioritaire: se replier vers l’est et le sud, garder le contrôle de vastes territoires occupés et y prendre pied de façon puissante», a-t-il écrit sur la messagerie Telegram.
Il s’agit de «se replier vers l’est et le sud, garder le contrôle de vastes territoires occupés (non seulement dans les régions de Donetsk et Lougansk) et y prendre pied de façon puissante». L’objectif de Moscou est de «prendre pied dans l’est et le sud et de dicter durement ses conditions».
«Nous ne pouvons certainement pas nous passer d’armes lourdes si nous voulons débloquer l’est et
Kherson et repousser les Russes le plus loin possible»
D’autre part, alors qu’une trêve était espérée, les bombardements ont repris cette nuit et ce samedi matin à l’est et au sud de l’Ukraine.
Les frappes ont touché des quartiers résidentiels à Kharkiv (est), selon la présidence citant les autorités régionales, mais aussi des infrastructures à Dnipro (centre) selon le gouverneur régional, ou encore des localités dans les régions de Donetsk et Lougansk (est), ainsi que Kherson (sud).
Des bombardements ont aussi atteint des infrastructures à Krementchouk, au centre, siège de la plus grande raffinerie de pétrole ukrainienne, a indiqué la présidence ukrainienne, tandis que le ministère russe de la Défense annonçait samedi matin avoir détruit avec «des armes de haute précision» des dépôts d’essence et de carburant diesel de la raffinerie. Ces dépôts servaient à fournir du carburant aux forces ukrainiennes dans le centre et dans l’est du pays, selon un communiqué du ministère.
Des «missiles russes de haute précision» ont également mis hors service deux aérodromes militaires des régions de Poltava et Dnipropetrovsk (centre), selon la même source. À Kharkiv, les bombardements se poursuivaient samedi matin par intermittence, en particulier sur le district de Saltivka, un quartier déjà en grande partie détruit et déserté par ses habitants, hormis quelques réfugiés dans les caves.