Les autorités libanaises et l’équipe du Fonds Monétaire International (FMI) ont conclu, hier, un accord de principe sur les politiques économiques globales qui pourraient être soutenues par un accord de financement élargi (AFE) de 3 milliards de dollars sur 46 mois.
Cet accord est soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI. Il est subordonné à la mise en œuvre des réformes essentielles avant la réunion du Conseil d’administration du Fonds et la confirmation du soutien financier des partenaires internationaux.
L’AFE a pour objectif de soutenir la stratégie de réforme des autorités libanaises pour rétablir la croissance et la viabilité financière, renforcer la gouvernance et la transparence et augmenter les dépenses sociales et de reconstruction. S’ajoute à cela la restructuration de la dette publique extérieure qui se traduira par une participation suffisante des créanciers pour rétablir la viabilité de la dette et combler les déficits de financement.
Suite à une visite effectuée au Liban du 28 mars au 7 avril 2022, Ramirez Rigo, chef de mission du FMI a déclaré que le Liban est confronté à une crise sans précédent qui a entraîné une contraction économique dramatique et une forte augmentation de la pauvreté, du chômage et de l’émigration.
Pour relever ces défis, les autorités libanaises reconnaissent la nécessité urgente de lancer un programme de réformes basé sur 5 principaux axes, et ce, afin de restaurer la confiance et remettre l’économie sur une trajectoire de croissance durable, renforcer l’activité du secteur privé et de création d’emplois.
Les 5 axes du programme de réformes :
- Restructurer le secteur financier pour rétablir la viabilité des banques et leur capacité à allouer efficacement les ressources pour soutenir la reprise ;
- Mettre en œuvre des réformes budgétaires associées à la restructuration proposée de la dette publique extérieure afin d’assurer la viabilité de la dette et créer un espace pour investir dans les dépenses sociales, la reconstruction et les infrastructures ;
- Réformer les entreprises publiques, notamment, dans le secteur de l’énergie, pour fournir des services de qualité sans épuiser les ressources publiques
- Renforcer les cadres de gouvernance, de lutte contre la corruption et de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme pour améliorer la transparence et la responsabilité, tout en modernisant le cadre juridique de la Banque Centrale et les dispositifs de gouvernance et de responsabilité;
- Établir un système monétaire et de taux de change crédible et transparent.