Laissons, pour l’instant, de côté la feuille de route du président Kais Said telle qu’il en a précisé les contours à Monastir, sous le regard sévère du leader Habib Bourguiba. La cherté de la vie nous rappelle irrésistiblement à l’amère réalité du quotidien de beaucoup de Tunisiens.
La réalité, c’est « le panier de la ménagère ». La star du jour, le piment. Il se fait rare et excessivement cher. Le kilo de piment est à aujourd’hui à 5 dinars…dans les quartiers dits populaires. A 7 dinars, un peu plus loin. Il n’y a pas photo.
Il y a deux jours, le constitutionnaliste Slim Laghmani qui n’a pas la langue dans sa poche a en toute finesse publié un post sur sa page FB. Sur le coup, on s’était demandé si le professeur de droit qu’il est ne s’était pas converti en marchant primeurs.
Pour aussitôt comprendre que pour les Tunisiens , le piment comme le pain passe avant toute considération d’ordre constitutionnel ou institutionnel. Que les révoltes et les révolutions sont souvent sociales, que l’étincelle est souvent le pouvoir d’achat et non la liberté. Attention aux piments donc ! «
» Cette année, Il y a un mois, Pour la première fois depuis que j’ai un jardin, Je ne sais pourquoi, J’ai planté des piments Je suis riiiiiiiiiiiiiiiiiche Dieu ! Merci ! », Slim Laghmani.