« Nous devons faire pression pour une restructuration de la dette ». La déclaration de Kristalina Geogieva, DG du FMI, jeudi à Bloomberg TV, n’est ni fortuite ni tout à fait innocente au moment où une délégation tunisienne de haut rang se prépare à partir à Washington pour les réunions du printemps du FMI et de la BM. Cependant, il faudrait et il est bon de garder la tête froide face à ce genre de déclaration, lui accorder toute l’importance qu’il faut bien sûr mais se garder de faire de hâtives supputations. La manifeste sérénité affichée par le gouverneur de la BCT lors de sa rencontre aujourd’hui à Carthage avec le Président Kais Said milite d’ailleurs dans ce sens. Marwen Abassi n’a, à cette occasion, sans doute pas manquer de réaffirmer la position de la BCT : « tout accord de sauvetage économique du pays qui serait conclu avec le FMI n’inclura pas la restructuration de la dette ».
Et puis, il est difficile de penser que le FMI puisse se permettre de laisser filer la Tunisie droit vers le Club de Paris. Un pays qui a dû supporter et supporte encore lourdement le renchérissement du prix du pétrole et des céréales induit par la guerre en Ukraine. Un pays qui de surcroit a dans cette guerre très tôt pris position du côté de l’Otan et des USA en tête …
Autant de raisons objectives qui nous laissent penser que le FMI saura lâcher du lest et se montrer un peu plus indulgent à notre égard.
D’autant plus qu’à l’issue de la rencontre cet après midi entre la cheffe du gouvernement et les responsables de l’UGTT, les lignes rouges de cette dernière semblent virer à l’orange.
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