Ils savaient les dépassements de l’ISIE et ils se sont tus. Ils connaissaient ses sources de financement et la mainmise sur elle du mouvement islamiste Ennahdha et ils se sont tus. Aujourd’hui, ils se manifestent pour dire très haut tout le mal qu’ils pensent de l’ISIE de 2012 et de 2014. Ils se manifestent pour pointer du doigt les accointances de l’ISIE avec des fondations et des ONG étrangères à coup de dollars et d’euros. Cela porte un nom : hypocrisie. L’indignation après coup est une forme de lâcheté, de la grande filouterie.
Aussi nous ne pouvons qu’être reconnaissant à KS de nous avoir permis de les démasquer. Publié hier au JORT, le décret portant amendements de la loi instituant , l’ISIE a fait sauté les verrous de la maison Isie et a surtout fait délier les langues. Il y a à cet égard fort à parier que la question du financement étrangers des associations sera de nouveau remise à l’ordre du jour. Quand Kais Saïd crie à l’ingérence étrangère dans nos affaires intérieures, beaucoup le moquent. Il se trouve qu’on les compte parmi ceux qui, partis de rien et miséreux avant 2011, avaient goûté à l’euro et au dollar et y ont pris grand plaisir. Voyages et sessions de formations à l’étranger,perdiem et tout , l’apprentissage de la démocratie à la carte…et d’un de ces principaux attribus : l’organisation d’élections libres et transparentes !
Il ne s’agit pas ici de porter un jugement sur le dernier décret présidentiel en date. Ce n’est pas ici le propos même si l’on est très réservé à l’idée que la nomination des sept membres de l’ISIE soit du seul ressort du président de la République et que le juges y soient massivement présents.
Le propos ici est de relever ce courage à géométrie variable, cette audace de circonstance dont beaucoup font preuve et qui seraient la meilleure définition que l’on puisse donner à l’opportunisme.
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