La persistance du flou dans la gestion des affaires du pays a été au centre de l’intervention du secrétaire général de l’Union générale du travail (UGTT), lors de la célébration de la fête du travail. Le discours était très enflammé, toutefois, comme toujours, Taboubi laisse la porte ouverte au dialogue, surtout que l’objectif est le même pour le président de la République et l’UGTT qui cherchent à remettre de l’ordre, dans le pays. Le plus important est, quand même, que le secrétaire général de la centrale syndicale a « sommé » le président de la République de tenir ses promesses, tout en soulignant que le syndicat rejette l’accumulation du pouvoir et le changement unilatéral des lois et les législations.
Dans son discours adressé aux travailleurs, dimanche, à l’occasion du 136e anniversaire de la fête internationale du travail, Tabboubi a souligné, via la chaîne YouTube de l’Union, que « l’enjeu est aujourd’hui grand et grave; et personne n’est autorisé à passer à côté de l’élan manifesté par les Tunisiens, le 25 juillet 2021, pour se retrouver dans une situation déplorable, telle que celle qui prévalait avant cette date ».
« Il n’est pas non plus permis que l’état actuel d’ambiguïté et d’exclusivité des opinions persiste. Cela ne fera qu’aggraver les vrais problèmes du peuple, empirer la situation et accélérer l’effroyable effondrement de l’Etat, a-t-il dit.
Noureddine Taboubi a souligné que la centrale syndicale est déterminée à transformer les décisions du 25 juillet en un nouveau « processus », réaffirmant l’attachement de l’union à faire réussir ce processus.
Le président de la République qui s’est déclaré disposé à organiser un dialogue national, a rappelé Taboubi, doit tenir sa promesse et lancer un Dialogue national dans les plus brefs délais, avant qu’il ne soit trop tard. Il a insisté sur l’importance de se mettre d’accord sur ses objectifs, son cadre, ses axes, son calendrier et les parties qui y participeront. Pour lui, ce dialogue est celui de la dernière chance. Les Tunisiens n’ont d’autre choix que de poursuivre la voie du dialogue, indépendamment des différends et des divergences d’opinions afin d’épargner à la Tunisie les crises, le chaos et de l’instabilité, a-t-il dit.