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Des zones d’ombres sur l’éviction… et le départ de AKACHA juste après son licenciement…!!??
TUNIS – UNIVERS NEWS
Blocage politique, marasme économique et financier et pouvoir d’achat en dégradation continue marquent le quotidien tunisien qui n’en finit pas d’en subir et de payer les pots cassés. A cela s’ajoute les errements politiques de tous bords et qui laisse le pays dans l’expectative, dans l’attente d’une solution qui ne pointe même pas le bout du nez.
Le ras-le-bol est général, surtout que la situation ne cesse d’empirer de jour en jour et qu’on ne peut pas attendre le messie pour sortir le pays du pétrin.
Les derniers jours de Ramadan nous ont apporté leur lot de dérapage qui n’en finissent pas, avec les divagations du gourou d’Ennahdha qui ne cesse d’agir derrière le rideau, pour envenimer davantage la situation, profitant des brèches laissées par le président de la République Kaïs Saïed qui, plus de neuf mois après sa déclaration du 25 juillet 2021, n’arrive pas à convaincre même ses partenaires du bien-fondé de son action pour assainir le climat dans le pays.
Du côté d’Ennahdha et de ses partisans et alliés, la sarabande continue en poussant le pauvre Néjib Chebbi comme bouclier, pour annoncer la formation d’un front contre Saïed et, le comble la constitution d’un gouvernement de salut, tout en sachant que ce plan risque d’effriter ce qui reste de cet Etat moribond.
Il est clair qu’Ennahdha et ses partenaires n’ont pas retenu les leçons des onze années passées qui ont conduit à la dilapidation de tous les acquis du pays, de son prestige et de son capital-confiance auprès de ses partenaires. Au lieu de s’attaquer directement à Kaïs Saïed par une désinformation criante et criarde, ils auraient mieux fait de se regarder dans un miroir, s’ils n’ont pas honte de leurs méfaits, de faire leur mea culpa et de demander pardon à un peuple qu’ils ont conduit à la division et réduit à la pauvreté.
Tous leurs efforts pour revenir à la barre seront voués à l’échec, parce que le peuple tunisien a compris leur jeu qui n’a pour seul objectif que d’être au pouvoir… un pouvoir qui les aveugle !
Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu, aussi, compter sur les dernières propos attribués à l’ancienne directrice du cabinet présidentiel, avec toute la médiocrité et la bassesse qu’ils contiennent, alors qu’elle est tenue par le droit de réserve, au vu du poste au sommet qu’elle occupait. Elle a démenti, certes, le contenu de la vidéo qui les véhiculait, accusant certaines parties qu’elle « connait », mais qu’elle n’a pas désigné, d’en être à la source.
Certes, on peut lui accorder le droit du doute, mais beaucoup de zones d’ombres demeurent concernant son éviction et son départ à l’étranger, juste après son licenciement ou sa « démission »…!!!
Il y, en outre, ces déclarations minables d’Oussama Khélifi, le député dans le parlement gelé, à propos du dossier médical du président de la République et de son état de santé, pour couronner le tout. Pourtant, dans pareilles circonstances, une remise au pas s’impose, parce que ces intox peuvent porter préjudice à l’Etat et au pays.
Du côté de la présidence de la République, la dernière adresse au peuple de Kaïs Saïed a laissé tout le monde sur sa faim. Il a parlé d’un dialogue national avec les quatre organisations nationales (comprenez l’UGTT, l’UTICA, l’UNAT et la LTDH, sans les avoir désignées, nommément), alors qu’il y en a d’autres qui ont, aussi, leur mot à dire, sur leur vision concernant l’avenir du pays. En parallèle, il annonce la création d’un haut comité auquel sera confié la mission de préparer au mieux l’instauration d’une nouvelle République dans les plus brefs délais, conformément au décret présidentiel relatif aux mesures exceptionnelles.
Ce haut comité se penchera sur des questions et des orientations aux contours clairs, a précisé le président Saïed, lors de l’allocution prononcée dimanche soir à l’occasion de la célébration concomitante de la fête de l’Aïd al-Fitr et de la fête du travail.
Ledit haut comité, a ajouté Saïed, sera constitué de deux organes. Le premier sera chargé des questions liées au dialogue national et sera composé du quartet : Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), l’Ordre national des avocats (ONAT) et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH).
Ce dialogue national sera « différent » de ses prédécesseurs, a assuré le président de la République, soulignant qu’il ne sera ouvert qu’à ceux qui sont « crédibles » envers le mouvement correctif amorcé le 25 juillet 2021.
Cela implique que c’est ce seul haut comité aura la responsabilité de préparer l’avenir politique du pays et, par conséquent, que tous les autres partenaires sont écartés de cette réflexion, ce qui ne semble pas logique, à première vue. Mais, attendons voir.
Le discours du président de la République a laissé, comme d’habitude, les téléspectateurs sur leur faim, alors que pareille occasion devraient, en principe, rassembler autour de ses idées, de son programme et de sa démarche, ce qui le devoir d’un président, dans un régime démocratique.
Le péril est en la demeure et personne ne semble s’en soucier outre-mesure, mais lorsque le torrent arrivera, il emportera tout le monde. Le temps presse et les défis sont très nombreux et le pays a besoin de tous ses bons patriotes pour sortir de l’ornière.
Faouzi SNOUSSI