Le visa pour l’espace Schengen est devenu un casse-tête pour les Maghrébins, pour se rendre en France ou dans l’un des pays de l’Union européenne. La pandémie de Covid-19 a rendu la situation plus inextricable, surtout pour des compétences qui ont des affaires régler dans les pays de la rive nord de la Méditerranée.
Une lettre ouverte adressée par Dr Mohamed Ghannem, Président de l’Association FRANCOPHONE de Cardiologie Préventive et Président du GERS-P de la SOCIÉTÉ FRANÇAISE de CARDIOLOGIE aux ambassadeurs de France en Tunisie, en Algérie et au Maroc en dit long sur le calvaire enduré, à titre d’exemple, par les médecins d’Afrique du Nord se rendant en France. Il explique qu’aujourd’hui, « pour se rendre en FRANCE et participer aux CONGRÈS médicaux, les MÉDECINS en AFRIQUE du NORD doivent s’inscrire sur un site (TLS) pour avoir un RDV, déposer un dossier et avoir un hypothétique VISA des semaines plus tard. Actuellement, le 1er RDV disponible sur ce site est au mois de JUILLET, soit à une date postérieure à tous les congrès ».
Il ajoute qu’Aujourd’hui, il est plus facile pour les MÉDECINS du MAGHREB, et de l’AFRIQUE en général, d’obtenir un VISA pour l’AMERIQUE que pour la FRANCE.
Pour conclure, Dr Mohamed Ghannem souligne que « À force de courir derrière les thèses de l’Extrême droite, la FRANCOPHONIE risque d’être vidée de son sens. Dommage pour la FRANCE et la FRANCOPHONIE ».
Une réflexion à méditer pour les responsables français et européens qui font du visa un obstacle même aux relations scientifiques et culturelles entre les deux rives de la Méditerranée.