La présidente du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, s’est faite le porte-drapeau de la lutte contre les extrémistes religieux et l’Islam politique et ses partisans organisent un sit-in, depuis cinq mois, devant le siège de l’Union internationale des savants musulmans (UISM). Ils ont durci leur mouvement, en entamant, depuis le 7 mai, une grève de la faim.
Les pouvoirs publics et la justice continuent à faire la sourde oreille, alors que tout le monde a compris le jeu de cette association islamiste qui pourrit l’esprit des jeunes. Pour la présidente du PDL, le président de la République a ignoré les revendications des Tunisiens et a imposé la politique du fait accompli pour servir son propre projet. Voilà en quoi consistent sommairement « ses erreurs fatales », a-t-elle lancé.
Dimanche, face aux partisans du PDL, qui s’étaient rassemblés en grand nombre devant le bureau de Tunis de l’UISM, Abir Moussi Abir Moussi a annoncé la fin de la grève de la faim, mais, elle a affirmé que les membres de son parti « ne lèveront pas leur sit-in qu’ils observent depuis cinq mois ».
« Le sit-in ne sera levé qu’une fois la décision de fermeture du bureau de l’Union annoncée et ses avoirs gelés », a-t-elle martelé.
Elle réclame de « diligenter une enquête sur les financements étrangers » et « d’inscrire le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, sur la liste des personnes soutenant le terrorisme ».
D’après elle, il faut d’abord « assainir le climat électoral » et « déraciner les frères musulmans » et « les associations suspectes » pour pouvoir organiser un référendum et établir une nouvelle République.
Le président de la République n’a pas réussi à déloger les frères musulmans, a-t-elle estimé. Bien au contraire, ces derniers ont mis à profit les erreurs du président Saïed en établissant des contacts avec les ambassades étrangères et les délégations parlementaires pour mieux se repositionner, a-t-elle dit.