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Un regard différent sur toutes les cultures du monde
TUNIS – UNIVERSNEWSIl ne s’agit pas d’un festival de cinéma d’auteur ni à caractère commercial, il s’agit plutôt d’un événement cinématographique dont le label est la qualité des films à coût raisonnable, puisqu’il est question de la première édition de Master International Film Festival qui se tiendra à Yasmine Hammamet, du 04 au 11 juin prochain.
Cinéma et tourisme…
Ce nouveau né se présente selon les organisateurs, comme étant un festival qui allie cinéma et tourisme. A travers un large choix de films de qualité venant des cinq Continents, son but est de permettre de porter un regard différent sur toutes les cultures du monde ; ces films qui font réfléchir et qui suscitent des émotions, ont souvent été en compétition ou sélectionnés dans les prestigieux festivals de cinéma. Autrement dit, le Master International Film Festival est loin d’avoir la même vocation que celle des J.C.C, de Gabès Cinéma Fen, ou celle d’El Gouna (Egypte) qui jouit de moyens beaucoup plus spectaculaires que les nôtres.
Tous les détails ou presque sur cette manifestation, viennent d’être révélés lors d’une conférence de presse tenue dernièrement à Yasmine Hammamet, en présence de MM. Mokhtar Lajimi, directeur général du MIFF, et Ali Maoui, directeur général de la société « Es-Salam », gestionnaire de Médina Yasmine Hammamet ; un levier, voire un appui pour la culture en Tunisie.
Une édition fondatrice donc, qui a le double rôle de promouvoir davantage la destination Tunisie et son environnement multiculturel et cinématographique.
L’idée de monter un tel festival a commencé à germer depuis deux ans déjà, sauf que la pandémie avait tout ralenti pour les raisons que nous connaissons, d’où le retard sur certains points, comme la liste finale des invités VIP, et les films des soirées d’ouverture et de clôture du festival. Les seuls noms à avoir été annoncés (sauf annulation de dernière minute), sont ceux de la cinéaste franco-algérienne, Yamina Benguigui, et du cinéaste franco-serbe, Emir Kusturica, deux fois Palme d’or à Cannes pour « Papa est en voyage d’affaires » et « Underground ». Sans oublier l’hommage qui sera rendu à notre grand comédien qui n’est plus à présenter, Raouf Ben Amor.
Dix « Galion d’Or » pour les vainqueurs
Les futurs lauréats de ce festival seront départagés par un Jury international et récompensés par le « Galion d’Or » ; un nouveau trophée aux caractéristiques bien propres à la Tunisie, avec la symbolique du nom et de la forme, rappelant l’épopée carthaginoise…explique le Comité du festival. Au total, dix « Galion d’Or » seront remis aux vainqueurs des différentes compétitions qui concerneront les longs métrages de fiction : (12 films dont 2 tunisiens), les longs métrages documentaires : (6 films dont 2 tunisiens), les courts métrages : (12 films dont 4 tunisiens)… En plus des autres Sections : « Cinéma et Patrimoine » (10 films), et «Cinéma et mémoire » (6 films).
L’affiche aussi n’est pas des moindres ; elle est inspirée de l’œuvre « Hammamet » de Paul Klee. C’est comme on aime la Tunisie avec sa lumière, sa légèreté et ses couleurs. L’idée a été soufflée par notre grande artiste du verre soufflé, Sadika Keskès, sollicitée également pour réaliser le Trophée du Galion en pâte de verre et en bronze plaqué or.
Côté participation, 65 films ont été retenus à ce jour pour les différentes projections, venant de 21 pays qui sont, en plus de la Tunisie : l’Algérie, la Syrie, le Liban, l’Egypte, l’Irak, l’Iran, le Sénégal, le Venezuela, la Chine, la Russie, l’Italie, la Macédoine, la Bosnie, Haïti, la Turquie, le Kurdistan, la France, la Belgique, la Hongrie et la Pologne.
Quant aux espaces de projection, il y a les salles dont dispose la Médina Yasmine Hammamet et qui sont aménagées pour accueillir ce genre de manifestation, avec la grande salle de conférences « Hannibal, (pouvant contenir quelque 2000 places), et la salle « Odyssée », auxquelles seront ajoutés des espaces de plein air, comme la tente qui sera dressée sur l’esplanade « Errahba », au milieu de la Médina, pour accueillir des projections adressées au grand public. Et cerise sur le gâteau, on est tous invités à assister gratuitement à toutes les projections pour fêter ensemble le lancement de cette première édition du MIFF.
Outre l’effet bling-bling et le tapis rouge pour accueillir les vedettes internationales, le MIFF organisera des Master Class et des colloques dont celui animé par Kamel Ben Ouanès sur « L’identité des films ». Un beau programme en perspective pour un événement auquel nous souhaitons, une longue longévité.
Sayda BEN ZINEB