TUNIS – UNIVERSNEWS L’émergence économique piétine…le paysage politique en panne… le malaise est bien là… il est généralisé. La Tunisie souffre… et agonise..
Un fond de trame qui inquiète et envenime le débat national qui ne parvient pas à trouver les bons repères. Plus encore il continue à nourrir la discorde et la division.
C’est cette instabilité politique qui fomente la crise sociale, freine l’investissent, handicape la croissance, amplifie le chômage et qui enfante d’une multitude de maux collatéraux. Notre classe politique est visiblement déconnectée de toutes ces questions qui revêtent une importance cruciale. Elle est plutôt guidée par des intérêts étriqués et imprégnés d’alliances partisanes teintées de populisme et d’hypocrisie qui frôlent le dégout.
Cette même classe doit pourtant savoir que pour gagner les sommets il faut s’investir dans les synergies porteuses de progrès et de stabilité sociale. Elle doit convaincre pour faire émerger les bonnes politiques . les bonnes solutions… des solutions qui restaurent la confiance et qui suscitent une véritable mobilisation ; celles des électeurs. Celles des tous les citoyens.
Le tunisien est las face à l’amateurisme, à l’improvisation.il est las des affrontements stériles et régressifs.
Les tunisiens, dans leur grande majorité et toutes couleurs politiques confondues refusent le retour de tous ceux qui ont détruit le pays durant la décennie passée, espèrent ardemment l’émergence d’un dialogue qui unit et qui placent leurs attentes sur le fond.
Ils sont terriblement déçus des approches cosmétiques qui gèrent leur quotidien dont la détérioration est bien évidente. Au fil des années…
Ils éprouvent un grand besoin d’être rassemblés face à l’immensité des défis. Face aux risques de la faillite et de la cessation de payement. Face à la gravité de l’heure on ne gouverne pas un pays avec les sautes d’humeur ou encore à travers des règlements de comptes partisans de bas étage.
Entre temps les Etats-Unis viennent de nommer un « Seigneur de guerre » comme ambassadeur en Tunisie ; et entre temps aussi « le spectre srilankais » – bien qu’aujourd’hui improbable et tout le monde le refuse – nous guette. On assite déjà au Sri Lanka à des politiciens lynchées, le peuple à faim : sans essence, sans pétrole et sans médicaments essentiels… !!??
Bref, en l’absence d’un sursaut ou encore d’un dialogue qui sauve l’outil productif autant que les esprits le malaise social peut, tout naturellement se transformer en un Karcher qui balaie violemment la médiocrité sous toutes ses formes. Essentiellement politique.
Mustapha MACHAT