« La grève est un constat d’échec et son impact indirect en particulier sera plus lourd sur l’image du pays et notamment sur l’investissement ».
En pleine situation de crise économique, la grève vient de jeter de l’huile sur le feu. Le gouvernement s’est trouvé coincé et pressé entre le « marteau » de l’UGTT et « l’enclume » du FMI. Qui a tort, qui a raison ? L’important n’est pas dans le sens où le pays a besoin, dans l’état actuel des choses et plus que jamais, d’une coalition de toutes les parties à fin d’extraire le pays de la crise dans laquelle il se débat.
Dans ce contexte, Ezzeddine Saidane, expert financier et économiste nous a confié que la grève aura deux répercussions: directes et indirectes. « La grève est un constat d’échec et son impact indirect sera plus lourd sur l’image du pays et sur l’investissement dans le pays », indique-t-il.
« Le gouvernement a montré qu’il n’a pas de vision pour le pays. En l’espace de quelques mois, des augmentations ont été accordées au secteur privé, avec la bénédiction du gouvernement. Ensuite, des augmentations ont été accordées au secteur des entreprises publiques qui accusent des pertes cumulées de plus de 8 milliards de dinars jusqu’ à la fin de 2018. Pourquoi tout ce rejet donc de la part du gouvernement pour l’augmentation salariale dans le secteur de la Fonction publique », s’interroge-t-il.
« La grève aura un coût direct aux alentours de 300 MD », estime l’expert. L’autre fait important, c’est l’après-grève. Va-t-on poursuivre l’escalade jusqu’à atteindre la grève générale, qui paralyserait tout le pays?, parce que contrairement à ce l’on pense, la grève de demain n’est pas une grève générale.
N.A