Les assassinats des martyrs Chokri Belaïd et de Haj Mohamed Brahmi gardent, toujours, leurs secrets, surtout en raison de ce qui avait été fait des dossiers de ces deux affaires qui se hissent même à une atteinte à la sécurité de l’Etat.
Lors de la conférence de presse, ce matin du mercredi, le comité de défense dans les deux affaires a accusé Rached Ghannouchi, le président du mouvement islamiste Ennahdha, d’être la tête pensante dans tout ce qui a été manigancé, ainsi que le juge Béchir Akrémi d’avoir joué à sa guise avec les dossiers et d’avoir fait disparaitre des documents importants.
D’après Imen Gzara, membre du comité de défense, le comité a les preuves irréfutables de l’implication de Ghannouchi et de « l’appareil secret » d’Ennahdha, surtout après l’interdiction de voyage à l’encontre de 34 personnes qui sont censés appartenir à cet organe.
Elle a, aussi, rappelé que les deux principaux accusés, Mustapha Khedher et Ridha Barouni se sont volatilisés, ayant quitté le pays depuis un certain, grâce aux bons soins du mouvement islamiste.
Par ailleurs, quatre plaintes ont été déposées contre Béchir Akrémi, ancien juge d’instruction dans ces affaires, par le comité de défense, selon Ridha Raddaoui, membre du collectif de défense. Elles concernent, notamment, la manipulation de dossiers et de dissimulation d’informations et de faits importants sur l’affaire de l’appareil secret d’Ennahdha.
Il a ajouté que le ministère de l’Intérieur a rejeté 17 demandes de données émises par les autorités judiciaires à propos de dossiers et documents liés aux circonstances de l’assassinat de Mohamed Brahmi et d’autres relatives à l’appareil secret d’Ennahdha et que le collectif de défense a l’intention de porter plainte contre le ministère de l’Intérieur.