A l’ouverture des travaux du conseil des ministres, aujourd’hui, mercredi 1er juin, sous sa présidence et en présence de la cheffe du gouvernement, Nejla Bouden, Kaïs Saïed a indiqué l’ordre du jour comprend l’examen de deux projets de décrets.
Le premier concerne le projet d’amendement de la loi électorale, en prévision du référendum du 25 juillet 2022 relatif à l’instauration d’une nouvelle constitution pour une nouvelle république
« La volonté du peuple sortira des urnes et ceux qui se lamentent et disent qu’ils veulent sauver le pays, ne le font que pour leurrer ce peuple. S’ils ont un minimum de mémoire, qu’ils nous disent ce qu’ils font de ce pays durant les dernières années, en laissant les Tunisiens souffrir le martyre, durant ces années de braise », a indiqué le chef de l’Etat.
« La Tunisie est un pays qui a sa souveraineté et elle n’est pas à vendre sur les marchés extérieurs, parce que c’est le peuple qui est souverain », a-t-il martelé.
Le deuxième projet est celui de l’amendement du décret relatif à au Conseil supérieur provisoire de la magistrature. Il a expliqué à cet effet que des mises en demeure ont été adressées afin que la magistrature assainisse le secteur de la justice, elle-même, parce qu’il n’est pas possible d’assainir le pays de la corruption et des infractions à la loi, sans un assainissement total de la magistrature.
« Il y a de la nonchalance et des retards, parfois voulus, dans l’ouverture de tous les dossiers, bien que les dossiers soient prêts. Par conséquent, la situation ne peut pas durer sans fin, alors que le peuple tunisien est fatigué d’attendre », a-t-il affirmé, ajoutant que tous ces dossiers ont été examinés par plus d’une partie, afin que personne ne soit sanctionné par erreur. Il n’est plus possible, aujourd’hui que la justice soit absente des palais de justice », a-t-il souligné.
Le président de la République a affirmé : « Nous n’intervenons jamais dans les affaires de la justice et nous refusons toute immixtion de quelque partie que ce soit. Tous les citoyens doivent être égaux devant la justice et notre devoir sacré exige que nous prenions cette décision, afin de préserver la paix sociale et l’Etat, et nous exprimons notre totale considération pour les magistrats honnêtes et nous n’accepterons jamais aucune bravade contre les magistrats, ainsi que tout dépassement de la loi ».
Des noms seront cités, dans le décret, afin de mettre fin à cette situation. Il a expliqué qu’il peut parler des raisons qui ont poussé à prendre cette décision, surtout en citant des affaires qui trainent et ou les coupables n’ont pas été sanctionnés pour leurs méfaits, notamment dans certaines institutions qui ont failli à leur devoir, à travers la corruption, les malversations, les dessous de table, enrichissement illicite et aberrant, infraction au devoir d’honnêteté. Ces derniers ont des dossiers administratifs, mais qui sont restés dans les tiroirs, depuis des mois, sans que ces dossiers ne soient examinés.
Pour d’autres magistrats, les accusations concernent 6268 procès-verbaux relatifs à des dossiers de terrorisme, en plus de menaces contre d’autres magistrats, protection des grands contrebandiers et infractions à la législation et aux procédures, en plus de l’octroi de documents officiels, ainsi que la nationalité tunisienne à des présumés terroristes étrangers. D’autres magistrats dont les noms n’ont pas été cités, aussi, sont impliqués dans des affaires sexuelles et d’entrave à l’application des mesures d’interdiction de voyage, ainsi que de complaisance envers des responsables de partis politiques, de blanchiment d’argent et d’avoir empêché la police judiciaire de fouiller les demeures de certains responsables et suspects dans des affaires louches.
Le président de la République a conclu en affirmant qu’il ne laissera pas le pays vivre pareilles situations
F.S.