TUNIS – UNIVERSNEWSIls sont, pratiquement, partout, en ces temps de disette, de pauvreté et le chômage. Certains le font par nécessité, alors que d’autres en ont fait un métier : celui de mendiant. Dans la capitale, pas un feu de signalisation, ni un rond-point ou, encore, une rue où on ne les rencontre pas, surtout que cette profession est devenue bien lucrative et que des bandes organisées s’adonnent à la mendicité, au su et au vu de tout le monde.
Aujourd’hui, la situation est devenue des plus alarmantes. Les mendiants sont partout. On les trouve près des feux rouges, devant les grandes surfaces, près des commerces et des lieux du culte… et, tout cela au vu et au su de tout le monde, même de la police qui les regarde d’un œil compatissant et, parfois, complaisant.
Il y a certains et certaines qui méritent, vraiment, d’être aidés, mais lorsqu’on ne peut pas séparer entre le grain et l’ivraie, on préfère, souvent, s’abstenir afin de ne pas avoir le sentiment d’être leurrés.
Le malheur est qu’on ne peut pas faire la différence entre ceux qui mendient par nécessité et les autres qui appartiennent à des bandes organisées qui sont conduits, chaque matin, sur les « lieux de leur travail », en camions ou dans des voitures. Les « professionnels », on les reconnait à travers leur tenue vestimentaire qui est, presque uniforme, avec les hommes et les garçons qui portent des jeans et les femmes et les filles habillées des robes traditionnelles tunisiennes. Mais, le pire est qu’ils et elles s’installent près des policiers qui, par malheur, n’ont aucune consigne pour les refouler, bien qu’ils donnent la pire des images de la Tunisie.
Toutefois, qu’ils soient des professionnels de la mendicité, avec des bandes organisées et, même, avec des enfants « loués » à la journée, ou des pauvres qui n’ont pas eu d’autres recours pour « gagner » de quoi se nourrir, ces figures hideuses donnent la pire image du pays. Et les enfants qu’on protège par des batteries de lois qu’on n’applique pas, sauf quand les catastrophes arrivent, doivent bénéficier d’un meilleur encadrement, afin de leur éviter de devenir des délinquants.
L’organisation internationale de protection des enfants méditerranéens (OIPEM) vient de tirer la sonnette d’alarme et a dénoncé la prolifération du phénomène de mendicité infantile notamment au niveau des points de péages sur les autoroutes. Et l’organisation qualifie ce phénomène d’« inadmissible ».
Faouzi SNOUSSI