TUNIS – UNIVERSNEWS Le directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient du Fonds Monétaire International (FMI), Jihad Azour, effectuerait une visite officielle de deux jours en Tunisie, et ce, à partir d’aujourd’hui 20 juin.
Cette visite serait consacrée à la fin des négociations et la conclusion d’un programme de prêt avec le FMI. Ce prêt, qui serait accordé à la Tunisie, devrait s’élever à 4 milliards de dollars, soit l’équivalent d’envieon 12 milliards de dinars.
Il s’agit d’un accord indispensable pour la Tunisie qui souhaiterait le déblocage immédiat de ce montant, pour équilibrer les finances publiques. Cependant, le FMI exigerait l’opération de déblocage en mois de septembre 2022.
Dans le cadre de cette visite, il parait qu’il n’y aurait pas de rencontre entre le responsable du Fonds et les représentants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Pourtant, cet accord a dépendu d’une adhésion de la centrale syndicale au programme de réformes du gouvernement. Sachant que le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi a affirmé, récemment, que la centrale ne signera aucun accord avec le gouvernement actuel portant sur un programme de réformes économiques et sociales pour satisfaire le Fonds.
A rappeler que le gouvernement Bouden a préparé un programme de réformes qui a bénéficié d’un grand travail de préparation et d’une consultation. En ce sens, le bailleur de fonds international a engagé, depuis le début de l’année en cours, des négociations techniques avec les autorités tunisiennes dans le but de poursuivre les travaux préparatifs pour négocier un éventuel programme de soutien au plan de réformes. D’ailleurs, le Fonds a considéré que les réformes proposées par le gouvernement sont sérieuses, d’après la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemssia,
De son côté, le FMI a recommandé ses réformes. Il s’agit essentiellement de mettre en place une politique de soutien beaucoup plus ciblée et intelligente que la subvention classique. Cette dernière qui profite généralement à ceux qui n’en ont pas besoin, ce qui nécessite d’avoir un ciblage social plus efficace qui ne plombe davantage les finances publiques.