TUNIS – UNIVERSNEWS Dans un communiqué signé par son bâtonnier, Brahim Bouderbala, l’Ordre national des avocats fustige la grève observée par la magistrature, la taxant d’illégale et d’entrave à la marche de ce service public vital pour les justiciables.
Le Conseil de l’ONAT réuni à la suite de la grève des magistrats, réaffirme son attachement à la souveraineté de la loi basée sur le principe de la présomption d’innocence, du droit à la défense et du bannissement de l’impunité, considère que la poursuite de la grève pour la troisième semaine consécutive, en plus de son illégalité, est infraction aux lois actuelles qui interdisent cette grève. Pour l’Ordre des avocats, cette grève est, aussi, contraire aux exigences de l’exercice de ce service public et porte atteinte aux droits des citoyens à avoir recours à la justice. Il rappelle la dernière grève de l’année dernière qui a duré deux mois, rien que pour obtenir des bénéfices financiers, ce qui avait réduit le service de la justice et le droit des justiciables à devenir des otages d’intérêts sectoriels et avait nui à ce service public.
Le Conseil de l’ONAT appelle, dans ce sens, le ministère de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à trouver les solutions urgentes permettant de garantir la poursuite du fonctionnement de ce service public et de garantir le droit des citoyens à avoir accès à la justice.
Par ailleurs, le Conseil insiste sur la position de principe de la profession d’avocat qui rejette les procès de civils devant les tribunaux militaires. Toutefois, il fait porter la responsabilité aux responsables politiques qui avaient gouverné, durant la dernière décennie, de tous les résultats nés de la non-réforme du système judiciaire, de la consécration de l’état de fait, à travers l’article 149 de la constitution de 2014