TUNIS – UNIVESRNEWS D’habitude trop féru pour les informations concernant ses négociations avec les pays qui ont besoin de son soutien, le Fonds monétaire international (FMI) n’est pas trop prolifique sur ce qu’il fait avec la Tunisie. Motus et boule de gomme que ce soit du côté de la Tunisie ou du Fonds concernant le plan de redressement qu’il semble avoir accepté, ce qui provoque des suspicions de toutes parts, pour dire que le FMI n’est pas prêt à lâcher son gibier et qu’il est en train de faire quelques concessions, afin que la Tunisie n’échappe pas à son étreinte.
C’est le règne de la langue de bois, que ce soit lors de la rencontre du directeur du FMI pour la région du Moyen Orient et l’Asie centrale, Jihad Azour, avec le président de la République ou avec la première ministre Najla Bouden.
Ainsi, après les salamalecs d’usage, aucun détail ni nouvelle information n’a été donnée, que ce soit concernant le démarrage des négociations, ou de la nature de l’accord, des intentions du Fonds et des prochaines étapes.
Le communiqué du premier ministère mène les Tunisiens en bateau, sans rien leur donner à analyser. Il indique que la Cheffe du gouvernement Najla Bouden a présenté, mardi, lors de sa rencontre avec Jihad Azour, la démarche du gouvernement dans le domaine des réformes à moyen et à court termes, ainsi que les mesures de court terme.
Selon un communiqué publié, Bouden a souligné l’importance de la dimension participative adoptée par le gouvernement en vue de garantir la bonne exécution des réformes.
Elle a passé en revue les axes du programme de stabilité économique et financière, ainsi que des nouvelles stratégies sectorielles visant à développer la structure économique et à booster l’initiative, en vue de créer des emplois pour les diplômés du supérieur.
Pour sa part, Azour a mis l’accent sur la solidité des relations de coopération entre la Tunisie et le FMI et l’importance des consultations entre les deux parties. Il a, d’ailleurs, annoncé, à la fin de sa visite, que les négociations vont reprendre dans quelques semaines… et, ce qui est certain, c’est que cela aurait lieu, après le référendum, afin de savoir à quoi s’en tenir.
Certes, il n’y a pas de quoi pavoiser, et l’espoir est que les responsables politiques et financiers de ce pays prennent conscience qu’ils ont affaire à un peuple d’adultes qui a ses compétences et que le leader Habib Bourguiba a éduqué. Il est nécessaire, donc de lui dévoiler les dessous de ce potentiel accord, puisque ce sont les Tunisiens qui vont payer les frais. Et un homme averti en vaut deux ou plus, même… surtout que les conséquences de tout accord risquent d’être très graves pour la Tunisie et il faut se mettre dans la tête que le soleil se lève, toujours, à l’est.