La présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi a prononcé une allocution lors de la réunion populaire tenue samedi 19 janvier 2019 pour donner le signal de départ au lancement des travaux de la Commission de documentation servant aux préparatifs des festivités marquant le centenaire du Parti Destourien, fondé en 1920.
Abir Moussi a donné, d’entrée, le ton en affirmant en substance : « qu’on le veuille ou non, on célébrera le centenaire du Parti tout en se trouvant au pouvoir, d’où les préparatifs, dès-à-présent, avec la mise sur pied de commissions à l’échelle nationale, régionale et locale.
Et d’ajouter, à cette occasion marquant le 67ème anniversaire de la révolution tunisienne du 18 janvier 1952, que les décideurs politiques doivent procéder à une évaluation de leur rendement dans le sens où la situation politique et socioéconomique est, selon ses propres termes « d’étouffante et fortement dégradée ».
Elle a fustigé, par ailleurs, « les pratiques pernicieuses d’Ennahdha pour manipuler l’opinion publique dans la région de Sfax en utilisant le dossier sensible de la SIAPE pour faire de la propagande et du commerce de la question du respect de l’environnement, juste le temps de faire passer la campagne électorale pour les municipales, puis plus rien.
Comme on le constate, Abir Moussi, en dépit des critiques, elle poursuit son bonhomme de chemin multipliant les meetings et les actions, ce qui la place, d’après les analystes, parmi les figures pouvant avoir leur mot lors de l’étape à venir.
En effet, en dépit d’apparitions timides sur les plateaux radiotélévisés, la présidente du PDL représente, désormais un véritable phénomène puisque même ses détracteurs lui reconnaissent le mérite d’être restée fidèles à ses principes et convictions malgré les moments trop difficiles, notamment lors des deux premières années ayant suivi le 14 janvier 2011.
D’aucuns pensent que cette Dame est capable de mieux réussir et d’aller plus loin pour peu qu’elle soigne sa communication, tempère ses ardeurs, certains la comparant à Samia Abbou, pour ses impulsions et ses coups de gueule, sans oublier qu’elle est appelée à mieux désigner ses adversaires politiques afin de ne pas se mettre tout le monde sur le dos.
Il faut dire que les observateurs estiment qu’Abir Moussi dispose, désormais, d’une place au sein du paysage politique et partisan et qu’elle est appelée à passer à des paliers supérieurs en tant que postulante à une place lui permettant d’aspirer au pouvoir, aussi bien au niveau exécutif qu’à celui législatif.