TUNIS – UNIVERSNEWS Le mouvement islamiste a essaimé partout, dans le pays, étendant toutes ses tentacules dans tous les secteurs et, même, dans tous les rouages de l’Etat. Aujourd’hui, lui et ses sbires sont dans le pétrin, puisque le pot-aux-roses est dévoilé. Mais, ce parti qui a cru être au-dessus de toutes les lois, joue la victimisation, pour s’en sortir, en mettant comme boucliers d’autres partis qui ont été, pourtant, victimes de ses magouilles, mais qui croient qu’Ennahdha pourrait, un jour, les remettre en selle, comme contrepartie de services rendus.
Néjib Chebbi, Hamma Hammami et d’autres encore qui ont perdu toute crédibilité cherchent un nouveau tremplin pour faire de la politique, mais avec l’intransigeance de Kaïs Saïed et sa campagne à laquelle une grande partie du peuple tunisien croit, il sera difficile pour Ennahdha et ses alliés de gagner le pari, sauf, bien sûr, s’ils tentent d’avoir recours à des méthodes expéditives… ce qui risque, aussi, d’avorter.
Loin de vouloir incriminer Hamadi Jbali, avant que son implication dans tout ce qui lui est attribué, il semble difficile de croire que tous les services de sécurité du pays ont une dent contre lui. Il pensait se la couler douce, mais, pour son malheur, son gendre a étalé des signes de richesse extravagante, sans pouvoir expliquer la provenance de ses biens. D’ailleurs, il est en fuite et introuvable, ce qui confirme les suspicions.
La porte-parole officielle du ministère de l’Intérieur, Fadhila Khélifi, s’est exprimée sur les derniers développements de l’affaire liée à l’association « Na’maa Tunisie » (Développement de la Tunisie).
Lors d’un point de presse tenu, vendredi, au siège du département de l’intérieur, la porte-parole a fait état de « transactions financières suspectes » au sein de cette association et « la détection de flux financiers importants ne correspondant pas avec son activité autorisée ».
La porte-parole a révélé l’arrestation de 3 personnes et la perquisition de leurs résidences et la saisie de nombreux ordinateurs, appareils, documents financiers et extraits bancaires prouvant qu’ils avaient reçu des fonds de l’étranger.
Plusieurs personnes font actuellement l’objet d’une enquête dans le cadre de cette affaire, a affirmé la porte-parole, ajoutant que celles qui ont un domicile élu et légal en Tunisie ont été convoquées, citant en exemple un ancien haut responsable politique et un des fondateurs d’un parti politique (en référence à l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali et un ancien dirigeant du mouvement Ennahdha).
Le haut responsable précité est actuellement détenu pour enquêtes et investigations sur ordre judiciaire, a-t-elle confié, ajoutant qu’il est soumis à la loi tout comme les autres personnes visées par l’enquête et fait l’objet de poursuites.
Toujours selon la même source, les enquêtes ont révélé que le gendre de cet homme politique arrêté avait présenté les indices « d’un enrichissement illicite » dont l’origine est « inconnue et injustifiée », ajoutant qu’après avoir omis volontairement de dévoiler les sources des fonds mentionnés, il s’est avéré qu’il y a « un sérieux soupçon » de blanchiment d’argent.
Actuellement en cavale, le gendre en question fait objet d’enquêtes et devrait comparaître dès son arrestation, alors que le parquet avait ordonné la détention de ceux dont la gravité des soupçons est avérée, laissant entendre l’implication de nombreuses personnalités dans cette affaire.