TUNIS – UNIVERSNEWS Encore une fois, les dissensions interarabes empêchent le règlement d’un problème d’un pays arabe, et le linge sale est étalé en pleine tribune aux Nations Unies, avec les Emirats arabes unis qui ont bloqué la nomination de l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum en tant que nouvel émissaire de l’Organisation pour la Libye, selon l’agence Belga.
Selon plusieurs autres diplomates, les Emirats ont expliqué que « des pays arabes et des parties libyennes avaient fait part de leur opposition » à la nomination de l’ex-responsable algérien. Son travail serait « impossible », a ajouté cette source, en expliquant la position des Emirats qui sont membre non-permanent de l’Organisation représentant les pays arabes.
Depuis l’automne, le renouvellement de la mission politique de l’ONU (MANUL) n’a pu s’effectuer que pour des périodes courtes de quelques mois, notamment en raison de l’impossibilité du Conseil à se mettre d’accord sur un nouvel émissaire. Le mandat de la MANUL expire le 31 juillet.
La Libye, théâtre de multiples ingérences et rivalités internationales, est depuis longtemps un casse-tête pour le chef de l’ONU dans son choix d’un nouvel émissaire. Le prochain titulaire sera le neuvième en 11 ans. Après plus d’une décennie de chaos consécutif à la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, la Libye, minée par les divisions entre institutions concurrentes dans l’Est et l’Ouest, compte depuis début mars deux gouvernements rivaux, comme entre 2014 et 2021, alors en pleine guerre civile.
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