TUNIS – UNIVERSNEWS Signe de reconnaissance envers la centrale syndicale ou tentative de médiation, c’est ce qu’on est obligés d’interpréter, à la suite de l’invitation de Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail en Algérie, à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de son indépendance.
Taboubi a eu, auparavant, une rencontre avec le président de la République Kaïs Saïed qui, pour la même occasion a été reçu par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune qui a reçu, mercredi, Noureddine Taboubi. Il est allé trop loin dans « son soutien » à Saïed en appelant les Tunisiens à voter pour la nouvelle constitution, ce qui frise l’ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Pour couronner le tout, Tebboune a jeté une fleur au président tunisien et a annoncé, mardi, une décision conjointe portant réouverture des frontières terrestres avec la Tunisie, aux véhicules particuliers et voyageurs.
Pourtant, il n’y a pas très longtemps, lors de sa visite en Italie, le président algérien disait le contraire, concernant Saïed. Le proverbe arabe dit que celui qui fait l’éloge et critique… a menti deux fois. Cela n’empêche que c’est une autre ingérence dans les affaires internes.
Par ailleurs, l’audience avec Taboubi s’est déroulée en présence du Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha et du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Abdelaziz Khellaf.
Taboubi a rencontré, en outre, plusieurs responsables algériens dont, notamment, le ministre algérien du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youssef Chorfa qui a mis l’accent sur la profondeur des liens historiques entre les deux peuples et entre l’UGTT et l’UGTA, selon un communiqué de la centrale syndicale.
Le ministre algérien a, également, souligné la nécessité de consolider davantage les relations bilatérales et de promouvoir les intérêts communs, louant le rôle historique de l’UGTT dans la stabilité sociale en Tunisie et la prospérité de son peuple.
De tels développement font penser à une mission de bons offices de l’Algérie pour régler les différends entre la présidence du gouvernement et la centrale syndicale, alors que tout ne va pas pour le mieux entre les deux parties, ce qui ébranle la stabilité, surtout que l’UGTT avait décidé de déclencher une deuxième grève générale dont la date n’a pas, encore, été fixée et que l’Organisation ne fait plus partie de la liste des participants au référendum.
F.S.