• La défense parle d’une situation de kidnapping
L’affaire mettant en cause l’ancien haut cadre sécuritaire, Imed Achour, connaît des rebondissements avec la décision de la Chambre des mises en accusation près la Cour d’Appel de Tunis de renvoyer le dossier concernant le chef d’inculpation de mise à la disposition de forces armées étrangères au juge d’instruction tout en laissant Imed Achour en état de liberté.
Et alors que tout le monde a cru à une décision de libération, son avocat, Kaïs Baltagi, est intervenu sur la chaîne de Nessma TV pour dire que son client n’a pas été libéré parce qu’il demeure détenu pour une seconde affaire avec pour chef d’inculpation, « complot contre la sûreté de l’Etat » dans laquelle est impliqué, aussi, Saber Laâjili, sachant que le dossier se trouve au niveau de la cassation.
Le Baltagi a tenu à déplorer, toutefois, que les délais de détention préventive sont dépassés et que Imed Achour, ainsi que Saber Laâjili, sont considérés comme étant « kidnappés » sans aucun argument juridique, et ce en attendant l’audience prévue de la Cour de Cassation fixée au 12 février prochain.
Et d’ajouter que cette « situation nuit à l’image de marque de la Tunisie sur la scène internationale et au niveau des instances des droits de l’Homme, sans parler de l’image ternie auprès des cadres du ministère de l’Intérieur qui s’aperçoivent qu’en cas de dépassement, ils n’ont aucune garantie de se défendre… ».
Entretemps, les autorités judiciaires ne se prononcent pas et ne fournissent aucune explication pour contrer l’argumentation de la défense.