TUNIS – UNIVERSNEWS Les inégalités entre les femmes et les hommes se sont réduites au cours des dernières décennies, que ce soit en matière d’éducation, de participation à la vie professionnelle ou en politique. Mais l’égalité est loin d’être atteinte, en termes de salaire ou de partage du travail domestique notamment.
132 ans. C’est le nombre d’années nécessaires pour combler les écarts en termes d’ égalité hommes-femmes. C’est ce qui ressort du rapport récemment publié par le Forum économique mondial (WEF).
Un retard engendré par la crise sanitaire mondiale et toujours d’actualité malgré la reprise économique des derniers mois.
En effet, Le WEF a analysé les inégalités de genres dans quatre domaines : « niveau d’éducation, santé et survie, participation et opportunités économiques, et pouvoir politique.
Il faudrait 151 ans pour combler les écarts dans les opportunités économiques et 155 ans pour combler ceux dans le pouvoir politique. S’agissant des deux premiers domaines, par contre, l’égalité serait déjà quasi effective.
Une tendance à la baisse dans l’égalité d’accès au marché du travail se poursuivrait depuis 2009. En 2022, ce taux a atteint son plus bas niveau avec 62,9 %.
Le rapport explique que la tendance s’est accentuée en 2020 et a encore chuté de manière vertigineuse au cours des deux ans qui ont suivi.
Selon le WEF, le chômage pourrait ainsi connaître une « crise imminente » et toucher particulièrement les femmes (6,4 %) contre 6,1 % pour les hommes.
Rappelons qu’en 2021, ce même rapport évoquait une durée légèrement supérieure, à savoir 136 ans.
Da de trop nombreux pays encore, les femmes subissent de nombreuses exactions ou violences, elles ne disposent d’aucune protection juridique ou sociale, elles sont discriminées dans les systèmes scolaires. Les disparités sont flagrantes : dans les pays développés ou émergents, les femmes poursuivent leur combat pour l’égalité afin que leurs droits et leur leadership soient reconnus
dans les domaines de l’emploi, des acquis sociaux et de la pleine participation à la vie économique, politique et culturelle.
Dans d’autres pays plus pauvres, en voie de développement, les femmes doivent lutter chaque jour pour faire reconnaître leurs droits les plus élémentaires. Certains remettent en question le caractère universel des droits des femmes et revendiquent différentes formes de relativisme culturel.
Aujourd’hui, l’égalité entre les femmes et les hommes reconnue comme une condition essentielle à la réussite du Programme
de développement durable à l’horizon 2030, la communauté internationale se doit de donner corps à ses engagements par la mobilisation de moyens adéquats et de passer à l’échelle.