TUNIS – UNIVERSNEWS A chaque pénurie, les brigades des services commerciaux et autres mécanismes de contrôle font semblant de se mobiliser, avec des communiqués qui donnent l’impression qu’ils mènent une véritable guerre contre la spéculation et qu’ils ont « déniché » des entrepôts de produits subventionnés et autres, mais cela ne tient que quelques jours et, conséquence, rien ne change par la suite.
Si on prend l’exemple de la pénurie de sucre qui a suivi celle de la farine et de la semoule, il est nécessaire de se référer au communiqué du ministère du Commerce et du Développement des exportations qui a indiqué, samedi, que le sucre subventionné destiné à la consommation familiale est disponible sur le marché, en quantités suffisantes pouvant satisfaire les besoins dans les différentes régions et mettre fin à la pression ressentie en matière d’approvisionnement.
Il a précisé qu’il va œuvrer à assurer une meilleure distribution de ce produit avec le contrôle requis pour garantir l’approvisionnement régulier du marché.
En ce qui concerne la farine subventionnée consacrée à la fabrication du pain et destinée à la consommation familiale, les mesures nécessaires ont été déjà prises pour faire face à la hausse de la demande au cours de la saison estivale, a ajouté le département du Commerce.
Mais, tout cela n’est qu’un leurre, parce que, jusqu’à aujourd’hui, dimanche 17 juillet 2022, il reste difficile de trouver un seul kilo de sucre à son prix réel, surtout que la contrebande et la spéculation continue à le commercialiser à des tarifs allant de quatre à six dinars, pour les cafés.
Les circuits de distribution et l’approvisionnement des marchés ont au cœur d’un entretien, vendredi, à Tunis, entre le président de la République Kaïs Saïed et la Cheffe du gouvernement Najla Bouden.
Le chef de l’Etat a souligné lors de cet entretien l’importance d’assurer le contrôle et d’agir face à tout dysfonctionnement et de ne pas laisser sans punition toute infraction perturbant l’approvisionnement régulier des marchés, selon un communiqué de la Présidence de la République.
La pénurie observée en certains produits alimentaires est dans la plupart des cas préméditée, estime Saïed, et il ne croit pas que s’est bien dire, parce que la faille est en amont et que le contrôle doit avoir lieu, à ce niveau, pour voir où vont ces quantités de sucre qui doivent approvisionner le marché, bien qu’on sache d’avance qu’elles tombent entre les mains des spéculateurs, on ne sait de quelle manière.
Un peu plus de sérieux dans le suivi de l’écoulement de ces quantités chez les grossistes ne ferait de mal qu’à ce qui tirent profit de la spéculation, notamment dans les circuits officiels, et la surveillance doit se faire à ce niveau, factures à l’appui.
F.S.