TUNIS – UNIVERSNEWS – Il fut un temps où la filière laitière avait atteint l’autosuffisance en ce produit, mais les dix dernières années ont été marquées par un massacre systématique de tous les acquis, à tel point que les producteurs sont arrivés à déverser leur production, dans la rue et qu’on a été contraint d’importer le lait de l’étranger.
La filière contribue à hauteur de 11% dans la valeur de la production agricole et de 25% dans la valeur de la production animale. Le secteur compte près de 112 mille éleveurs bovins et 250 centres de collecte de lait d’une capacité globale estimée à 3 millions de litres.
Le secteur compte 11 unités de production du lait stérilisé moyennant une capacité de transformation de 4,6 millions de litres par jour, et deux unités de séchage du lait d’une capacité de transformation quotidienne de 220 mille litres.
Il y a également 9 unités de production de yaourt d’une capacité de transformation de 750 mille litres par jour et 25 unités de production de fromage d’une capacité de transformation de 450 mille litres par jour.
Les professionnels du secteur ont demandé de mettre en œuvre la charte de partenariat entre les secteurs public et privé pour promouvoir et développer la filière, d’autant plus qu’elle contribue de près de 7% de la valeur des industries agroalimentaires.
Dans une tentative pour réparer les dégâts, une réunion a été tenue par la ministre de l’Industrie, des mines et de l’énergie, Neïla Nouira Gongi, avec le Président de la chambre syndicale des industriels du lait et dérivés, Boubaker Mehri, et le Directeur général du Groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait, Kamel Rjaibi.
La mise en place d’une approche participative qui regroupe les acteurs de la filière laitière et l’élaboration d’un scénario complémentaire pour promouvoir le secteur à court, à moyen et à long termes, l’objectif, de cette réunion tenue vendredi.
Elle a également permis d’évoquer les différentes difficultés que rencontrent les intervenants dans la filière, ainsi que les solutions plausibles pour préserver les éleveurs, les collecteurs de lait et les industriels, en vue de subvenir aux besoins de consommation en ce produit.
La ministre a souligné l’importance de la filière laitière vu sa contribution efficace dans la sécurité alimentaire et dans le développement régional, soulignant la nécessité d’intensifier les efforts avec la participation de toutes les parties concernées, afin de surmonter les problèmes liés à la filière et d’assurer l’encadrement des industriels.
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