TUNIS – UNIVERSNEWS – L’Euphorie et la mobilisation pour ou contre le référendum se sont calmé, après la proclamation des résultats du référendum et une tournée du président de la République Kaïs Saïed, descendu à l’avenue du leader Habib Bourguiba, pour fêter sa « victoire », avec des milliers de « ses fans » qui avaient appelé à la poursuite d’assainissement du pays et des rouages de l’Etat.
Sur les près de neuf millions d’électeurs potentiels, inscrits d’office sur le registre électoral, ils étaient 2.458.985 (27,6%), à répondre à l’appel des urnes, pour donner une large victoire –oubliée, depuis l’ère du défunt président Zine El Abidine Ben Ali- d’environ 93%, à Kaïs Saïed, selon les premières estimations des sondages. Et, comme d’habitude, cela n’a pas manqué de provoquer un tollé dans les médias occidentaux dont les articles ont déchiqueté à bouts de bras, le président de la République.
Mais, il faut regarder la vérité en face, parce que la mobilisation pour le « oui » a eu raison des protestataires qui cherchent à faire de leur défaite une victoire, arguant que près des deux tiers des Tunisiens sont contre la constitution, alors que les partisans de Saïed ont bravé les conditions climatiques, pour aller voter.
Maintenant, la boucle est bouclée et si on pense, vraiment, au destin des Tunisiens, on doit se projeter vers l’avenir et chercher, plutôt, des solutions aux problèmes qui gangrènent le pays. Et, c’est à l’aune des succès futurs qu’on doit juger la démarche du président de la République, surtout que de nombreux défis l’attendent et qu’il ne doit pas décevoir ceux qui lui ont apporté leur soutien. Dans le cas contraire, le prix serait lourd à payer, en cas de déception.
Le vrai combat commence, maintenant, et Kaïs Saïed doit présenter au peuple ce qu’il a « concocté », pour le sortir du marasme économique et remettre le pays sur les rails, ce qui ne sera pas une œuvre de tout repos, alors que nombreux sont ceux qui contestent, son plan d’action, parmi les partenaires de la Tunisie.
Le pire et le plus risible est que le Front du salut qui a appelé au boycott du référendum appelle Kaïs Saïed à démissionner « après l’échec du référendum » et on ne sait pas de quel échec ils parlent, lorsqu’ils se cachent la tête dans le sable, comme l’autruche…
Les lampions s’éteignent, et place à la lumière du jour qui va montrer la valeur de chacun, dans un contexte national et international qui ne prête pas, vraiment, à l’optimisme. Mais, l’important est de faire oublier la décennie de malheurs que le Tunisien vient de vivre, surtout que les élections ne donnent ni travail, ni pain au citoyen qui espère vivre des jours meilleurs !!!
F.S.