TUNIS – UNIVERSNEWS – Cela se mijote à petit feu et c’est devenu clair, comme l’eau de roche… et, voilà que le chercheur en géostratégie qui vient de crever l’abcès, en affirmant, dans un post sur sa page sur les réseaux sociaux. Il a indiqué que c’est le déclin de la puissance américaine et la fin de son hégémonie, dans le monde, et cela sans aucune possibilité de retour, pour très longtemps.
Il a écrit, dans son post : « Le futur ambassadeur des États-Unis en Tunisie arrive dans un pays qu’il pense être flexible sous les pieds de l’empire en déclin, estimant que les hordes de sympathisants se tenant en longues files d’attente devant son ambassade représentent les élites du pays.
Je ne fais pas partie de ceux qui prônent la rupture avec l’Amérique, ni de ceux qui ont l’illusion de l’expulser prochainement de la région. Mais je sais, comme beaucoup de chercheurs dans le domaine géopolitique libérés des généreux fonds étrangers, que Washington n’est plus le pôle du millénaire du monde, que ses caisses ne regorgent plus de cadeaux aux régimes ayant fait allégeance et que son armée n’est plus qu’un centre de coordination des contrats de sécurité, incapable de gérer une ville de la taille de Kaboul.
L’ère américaine unipolaire qui a été inaugurée par la machine criminelle le matin du 9 avril 2003 à Bagdad, est terminée pour toujours.
Dès lors, l’Etat tunisien doit commencer sérieusement, structurellement et culturellement à s’orienter vers les puissances émergentes au niveau régional et international, à travers une visite d’Etat à Pékin, la capitale de la plus grande économie mondiale et premier bailleur de fonds pour le développement et premier donateur.
Les données disponibles confirment que la Chine finance 3 fois plus que l’Amérique, et ses conditions n’affectent pas le système politique ou les fondements de la société.
Notre État doit changer une grande partie du personnel diplomatique qui a été dépassé par les événements et dont les paradigmes sont restés modulés sur les années soixante-dix.
Nous devons remodeler notre credo diplomatique sur la base des nouveaux rapports de force dans le monde d’une manière qui préserve notre souveraineté et nos intérêts. Nos atouts sont innombrables et peuvent être utilisés immédiatement en cas d’effondrement de tous les systèmes des décennies passées : la désintégration du contrat européen, l’érosion de la fragile économie capitaliste, la fin de la présence militaire occidentale en Afrique, la défaite stratégique de l’OTAN en Ukraine, la mutation des cartes énergétiques, le réveil des forces productrices d’énergie contre les pays consommateurs… surtout… surtout…. Le levier secret de l’immigration clandestine qui fait de la Tunisie un partenaire incontournable de l’équation méditerranéenne ».
S’il y a une nécessité de dialogue national qu’il soit sur la base de la mobilisation des forces pour imposer la souveraineté comme porte d’entrée pour financer le développement, l’emploi et création de richesses sur la base de l’intelligence…. au lieu de discuter avec des hordes de vendus qui tremblent, de peur de couper le filon des fonds étrangers qui corrompent le pays et les citoyens ».
Toutefois, à notre sens, malgré les signes révélateurs, il ne faut pas, à notre sens, enterrer l’hégémonie américaine, aussi tôt, parce qu’il lui reste un certain poids qui risque de faiblir, si l’Union européenne comprend tout le mal qui lui est fait par les Etats Unis, et ce sera là la fin d’une ère. Mais, il faut savoir, aussi, que les Européens risquent d’en payer les frais, sachant que leurs divisions sont nés de l’allégeance de certains de ces pays à la puissance de l’Oncle Sam qui a commencé à perdre des plumes, sous la présidence de Donald Trump et qui continue à perdre du terrain, avec le président Joe Biden, trop pale sur la scène internationale.
F.S.