TUNIS – UNIVERSNEWS – Du rififi règne à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), avec des malentendus, des divisions et des coups bas qui ne sont pas de nature à conforter la confiance en cette institution qui, en principe, doit être un modèle de gestion et de concordances de vues, afin de servir le pays, sans allégeance envers quiconque et sans partis-pris, parce que c’est de son devoir est d’être au service de la patrie.
La conférence de presse organisée, hier, mardi, par le « bureau de l’ISIE » -amputé de deux membres considérés comme des brebis galeuses- n’est pas de nature à conforter la confiance, ni à faire valoir la crédibilité de ce bureau, parce que, maintenant, c’est au tribunal administratif de rendre son verdict concernant les élections. Et quelle que soit l’argumentation de son président Farouk Bouaskar et son porte-parole, Mohamed Tlili Mansri, tous les analystes ont le droit de penser qu’ils ont mis le pied dans le plat, parce qu’ils avaient agi comme s’ils avaient un sentiment de culpabilité et qu’ils doivent se disculper.
Les résultats du référendum sont corrects, a affirmé, ce mardi, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouaskar, ajoutant que ceux qui remettent en question les résultats du référendum n’ont pas de preuves claires sur des manquements, des irrégularités ou des soupçons d’erreur, Cela confirme que les résultats du référendum sont corrects.
« Les trois recours intentés par « Afek Tounès », le parti « Le peuple veut » et l’Organisation « I Watch », sont liés à des problèmes formels constatés au cours de la campagne référendaire, et non aux résultats du référendum », a-t-il soutenu, lors d’un point de presse tenu à Tunis.
Bouaskar a encore souligné que ces résultats sont « valides » et prouvés dans des procès-verbaux, citant en particulier, le procès-verbal du conseil de l’ISIE, peu avant l’annonce des résultats et en présence de cinq membres de l’instance. « La Tunisie est un Etat de droit, et il est absurde de refaire le dépouillement, en présence du Tribunal administratif, seule partie habilité à statuer sur ces questions « , a-t-il dit. Dans le même sens, le président de l’ISIE a fait observer que le désordre constaté dans les tableaux n’avait aucune valeur juridique, accusant des parties, sans les citer, de sauter sur l’occasion pour des raisons politiques ».
Le président de l’ISIE a confirmé la participation de deux millions et 930 mille électeurs au référendum, notant que le taux de participation « n’était pas faible par rapport aux résultats des référendums dans le monde. « Le taux de participation au référendum du 25 juillet est élevé même par rapport aux élections législatives de 2019 et aux élections municipales de 2018 », a-t-il enchéri.
Pourtant, ni le président de la République, Kaïs Saïed, ni la Constitution de la 3ème République n’avaient besoin d’être défendus, parce que c’est par les actes que la valeur de ce document et les bonnes intentions du chef de l’Etat vont être jugés. Et, pour finir, c’est au tribunal administratif et à la justice –concernant les plaintes contre deux membres du bureau de l’ISIE- de trancher et d’avoir le dernier mot.
Conclusion : l’ISIE n’a pas donné la bonne image qu’on attendait, pour convaincre que ses détracteurs ont tort…
F.S.