TUNIS – UNIVERSNEWS – Le Premier ministre japonais Fumio Kishida, en forte baisse dans les sondages, a retiré du gouvernement et de son parti libéral-démocrate, les ministres et haut-responsables les plus ouvertement lies à l’Église de l’Unification ou secte Moon. C’est une opération coup de balai. Le gouvernement Kishida est à son plus bas niveau de popularité depuis sa prise de fonctions en octobre 2021, à 46% contre 59%, il y a trois semaines.
Le frère de Shinzo Abe, le ministre de la Défense Nobuo Kishi perd son emploi. En mauvaise santé, il a avoué que des membres de la secte Moon avaient servi de bénévoles pour ses campagnes électorales. Le Premier ministre Kishida qui jure n’avoir aucun lien avec l’Église de l’Unification, maintient à leur poste les principaux ministres des Finances, des Affaires étrangères et de l’Économie.
La majorité des Japonais demandent des explications sur les relations entre la classe politique et la secte Moon. Ils sont contre l’organisation de funérailles nationales pour Shinzo Abe. Le chef du gouvernement répond que ses ministres devront « minutieusement examiner » leurs liens avec l’Église de l’Unification. En clair, les rompre : « c’est une condition nécessaire », ajoute-t-il.
Depuis sa fondation en 1954 en Corée du Sud par le « révérend » Sun Myung Moon, le problème est que la secte Moon a infiltré tout le monde politique japonais ou presque, à l’exception des communistes voués aux gémonies. Une autre organisation religieuse plus puissante, Soka Gakkai, fait partie de la coalition au pouvoir par le biais de son parti Komeito.
La secte Moon génère la part du lion de ses revenus au Japon où elle est propriétaire de plusieurs entreprises. Depuis une trentaine d’années, un collectif d’avocats japonais la poursuit en justice, lui réclamant l’équivalent de 900 millions d’euros de dommages et intérêts pour d’anciens fidèles.
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