TUNIS – UNIVERSNEWS – Le syndicalisme ne veut pas dire anarchie, et le président de la République l’a bien signifié au ministre de l’Intérieur, concernant les agissements de certains sécuritaires, lors du spectacle de Lotfi Abdelli à Sfax. Les sécuritaires sont chargés de « faire respecter la loi et… non de faire la loi » et d’imposer ce qu’ils veulent, juste parce qu’ils se sont sentis lésés et frustrés par les propos d’un comédien bas-de-gamme qui trouve qu’en agissant grossièrement, il répond à la volonté du public.
Voilà, maintenant, qu’un autre exemple nous vient de Sfax, encore une fois, avec des enseignants qui ne se sont pas gênés pour ne pas assister aux conseils de classe et qui ont retenu les notes des élèves, et, par conséquent, passés au conseil de discipline.
Un certain nombre d’enseignants des collèges et de lycées dans le gouvernorat de Sfax ont observé, jeudi, un sit-in de protestation au siège du commissariat régional de l’éducation de Sfax-1, à l’appel de la Fédération de l’enseignement secondaire à Sfax, pour dénoncer la comparution de 21 de leurs collègues devant les conseils de discipline.
Nabil Hamrouni, le membre de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, a indiqué que la fédération exprime son « soutien inconditionnel aux collègues déférés aux conseils de discipline pour avoir boycotté les conseils de classes et pour la rétention des notes », estimant que ces mesures sont de l’ordre du «droit syndical».
« Ce sit-in constitue le prélude d’une série de mouvements de protestation dont la programmation sera décidée lors de la réunion du comité administratif prévue début septembre prochain », a souligné la même source.
De son côté, le secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire à Sfax, Mohamed Safi a appelé à cette occasion à suspendre les conseils de discipline en question et à l’annulation de leurs verdicts qu’il les a qualifié d’ « injustes », réclamant l’ouverture d’une enquête administrative et financière indépendante afin de garantir la transparence dans ce dossier.
Malheureusement, ces syndicats n’ont pas compris les règles du jeu démocratique qui insistent sur le fait que « votre liberté finit là où commence celle des autres »… parce que la démocratie –et il est nécessaire de le rappeler- ne doit pas être un objet de nuisance de l’autre, et il y a, toujours, moyen de le prouver… et s’il y a lieu de sanctionner les contrevenants, ce qui est le cas en la matière.
Nuire à l’avenir des nouvelles générations et bloquer leurs horizons pour satisfaire des intérêts personnels restreints est un crime et ceux qui le commettent doivent subir les conséquences de leurs actes qu’ils soient des syndicalistes ou qu’ils appartiennent à n’importe quelle corporation… surtout que la loi doit être la même pour tous et qu’il n’y a pas quelqu’un qui est au-dessus de la primauté de la loi.
Faouzi SNOUSSI