TUNIS – UNIVERSNEWS Ce ne doit pas être à cause de l’incompétence de certains responsables ou par leur volonté de régler des comptes qu’on bafoue l’honneur de familles de magistrats, de douaniers ou d’autres membres d’autres corporations, pour les blanchir, par la suite, sans même leur demander pardon !
Comment voulez-vous que ces centaines de famille, touchées dans ce qu’ils ont de plus précieux qui est leur intégrité et leur honneur, puissent être imbus de patriotisme et qu’ils continuent de servir le pays… comme si de rien n’était.
Comment expliquer à un jeune qu’on s’est trompé sur l’intégrité de son père qui est pour lui l’exemple à suivre et le modèle ?
Juste après la « révolution », le mouvement islamiste Ennahdha a fait le ménage dans les ministères de souveraineté pour faire main-basse sur tous les rouages de l’Etat, tout en permettant, par la suite, à ceux qui lui ont fait allégeance de reprendre leurs postes, avec, même, des diplômes falsifiés.
Voilà que maintenant l’histoire se répète, bien que différemment, parce qu’il y a différentes choses à éclaircir, pour connaître qui cherche à leurrer le président de la République et dans quel but.
Toutefois, c’est du pareil au même, parce que les gens qui ont été licenciés ou évincés sont des chefs de famille et quoique l’on fasse, ils n’auront plus la même considération que dans le passé, auprès de leurs familles, de la société et de l’opinion publique… ils sont devenus plus fragiles. Par conséquent, ils et elles ne peuvent plus avoir la même conviction et la même volonté pour accomplir leur devoir sacré… et, à ce niveau, tous les Tunisiens veulent savoir à quel niveau se situe l’erreur. D’ailleurs ce n’était pas la première, si on évoque la « liste » des hommes d’affaires véreux que le président de la république avait brandi, dans le passé, et qu’il s’avère que cette liste n’a pas été actualisée.
Nonobstant le fait que le président de la République a fait le vide autour de lui, on se demande s’il commence à comprendre que certains auxquels il a fait confiance l’ont lâché et l’ont leurré ? Parce que ce qui se passe n’est pas, tout simplement, fortuit et qu’il y a des forces occultes qui résistent, encore, et qui cherchent à le faire tomber dans le piège.
On est en train de marcher sur des œufs et le « cité modèle » de Platon n’est pas pour demain, en Tunisie, avec les ogres qui guettent pour revenir sur scène.
Mustapha MACHAT