TUNIS – UNIVERSNEWS – El Hadhra est un show soufi vieux de plus de trente ans que seul son créateur, l’artiste pluridisciplinaire Fadhel Jaziri détient les secrets de sa longévité. Le spectacle s’est offert une cure de jouvence avec les instruments traditionnels qui ont cédé la place à un usage plus important des instruments occidentaux (saxophone, guitare électrique…) qui dominaient la scène.
Pour sa toute dernière présentation sur la scène du Festival International de Carthage, jeudi 18 août 2022, la touche de modernité a été assez présente. Plus de 100 artistes, hommes et femmes, ont occupé la scène et les instruments occidentaux ont encore une fois fait leur apparition dans une version assez différente de l’ancienne Hadhra des années 90.
Chanteurs, musiciens, danseurs et choristes se sont produits de 22h00 à minuit, devant des gradins archicombles et un public de toutes les générations.
La mise en scène et la scénographie ont été largement orientée vers la théâtralisation de la notion d’El Hadhra en tant que rituel collectif qui trouve ses origines dans le patrimoine soufi.
Cette notion novatrice ne manque pas de plaire à un public accoutumé à ce genre de sonorités.
Les réactions mitigées ne découragent pas Jaziri qui évoque un lien d’amitié avec le public qui date de 1968. Sa vocation d’artiste créateur lui permet de s’exprimer dans des styles et des œuvres aussi que divers que revisités.
Sa quête de la spiritualité fouille dans la mémoire des nostalgiques du folklore par des spectacles revisités qui essayent de garder un pont entre le passé, le présent et l’avenir.
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