TUNIS – UNIVERSNEWS – Il semble que les actes ne suivent pas les paroles, quand il s’agit de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et ce qui vient de se passer, samedi, à la cité des sciences de Monastir en dit long sur la longueur du chemin à parcourir, pour venir à bout de cette gangrène qui a semé la discorde et la zizanie au sein du peuple tunisien.
Au plus fort des discours sur la guerre contre les outils du terrorisme en Tunisie, notamment les associations et les financements, le journaliste Abdesselam Choukair vient de révéler que le directeur du Palais des sciences, affilié aux frères musulmans, à transformé ce Palais des sciences, l’établissement public appartenant à l’Etat et dépendant du ministère de l’Enseignement supérieur, en un nouveau foyer pour Al-Qaradhaoui, classé comme terroriste à l’échelle internationale.
Arguments et preuves à l’appui, Choukair a révélé que le Palais des sciences, censé être une vitrine rayonnante pour les scientifiques et les médecins, est devenu la destination préférée des femmes voilées ou portant le Niqab et des associations suspectes.
Pire encore, le directeur du Palais des sciences a permis à Sherif Taha Younes, porte-parole officiel du parti salafiste Al-Nour, classé terroriste en Égypte et ami du terroriste Wajdi Ghouneim, de donner une conférence sans en référer ni à l’autorité de tutelle, ni au ministère de l’enseignement supérieur ou les autorités régionales.
Et il est du droit, alors, de se demander ce que fait l’Etat face au phénomène des embrigadements réalisés par l’extrémisme religieux ? Le danger imminent est que les établissements publics deviennent le « Plan B » de la confrérie extrémiste, après les restrictions imposées au mouvement Ennahdha et consorts. A noter que le directeur du Palais des sciences a été nommé par Moncef Ben Salem, le leader nahdhaoui, lorsqu’il était ministre de l’Enseignement supérieur, selon les dires d’Abdesselam Choukair.
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