TUNIS – UNIVERSNEWS Electricité à 1000 euros, réduction du gaz russe, retour du charbon malgré le dérèglement climatique… La guerre de l’énergie est bien lancée et encore, Winter is coming comme ils disent dans Game of Thrones. Ca n’a pas échappé à la Première ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays assure la présidence de l’Union européenne. L’élue a déclaré ce vendredi que son pays allait convoquer une réunion d’urgence pour faire face à la crise énergétique liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La présidence tchèque « convoquera une réunion d’urgence des ministres de l’Energie afin de discuter de mesures d’urgence spécifiques pour faire face à la situation énergétique, selon la déclaration du Premier ministre dans un tweet.
Approuvée par Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, cette décision intervient alors que les 27 États membres de l’UE tentent de réduire leur dépendance en matière d’approvisionnement en pétrole et en gaz à l’égard de la Russie.
La réduction des approvisionnements et l’inquiétude quant à l’avenir ont provoqué une hausse vertigineuse des prix de l’énergie en Europe. Le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce, Jozef Sikela, a déclaré que le conseil européen de l’énergie devait se réunir « le plus tôt possible », dans un tweet.
Et d’ajouter « Nous sommes dans une guerre énergétique avec la Russie et cela nuit à l’ensemble de l’UE ».
Rappelons que vendredi dernier l’Allemagne et la France ont annoncé des prix record pour l’électricité en 2023, les contrats à l’horizon d’un an ayant bondi à 850 euros par mégawattheure en Allemagne et à plus de 1.000 euros en France, contre 85 euros dans les deux pays l’an dernier.
La Commission européenne prévoit de réduire de deux tiers la dépendance de l’UE à l’égard du gaz russe cette année et de mettre fin à sa dépendance à l’égard des fournitures russes de ce combustible avant 2030. Fortement dépendante des importations de gaz en provenance de Russie, la République tchèque s’est engagée à faire de la sécurité énergétique sa priorité durant sa présidence de l’UE, qui a débuté le 1er juillet.