TUNIS – UNIVERSNEWS – Le spectre de la guerre civile plane sur la Libye, après des affrontements entre milices armées, en plein centre de la capitale Tripoli, avec au moins 32 victimes civiles, environ 159 blessés et de nombreux dégâts dans la ville.
Les combats entre les milices avaient éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Tripoli, sur fond de chaos politique avec deux gouvernements rivaux qui se prévalent de la légitimité politique.
Les affrontements entre milices concurrentes ont éclaté dans plusieurs quartiers de Tripoli (ouest) où des rafales de tirs, alors que des explosions ont retenti toute la nuit et dans la journée de samedi.
Un calme précaire régnait sur la ville depuis la nuit de samedi à dimanche. Le chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeïbah est ensuite apparu dans une vidéo, entouré de ses gardes, en train de saluer des combattants qui se sont rangés de son côté. Les rues de Tripoli étaient quasi-désertes tout au long de la journée, tandis que des colonnes de fumée grisâtre s’élevaient dans le ciel.
Le gouvernement d’Abdelhamid Dbeïbah, basé à Tripoli, a accusé le Premier ministre rival Fathi Bachagha, basé provisoirement à Syrte (centre) et soutenu par M. Haftar, d’avoir voulu « mettre à exécution ses menaces » de s’emparer de la ville. Le bureau des médias de Bachagha a, en retour, accusé le gouvernement de Tripoli de « s’accrocher au pouvoir » bien qu’il soit « illégitime » selon lui.
Depuis sa désignation en février par le Parlement siégeant dans l’Est, Bachagha tente, sans succès, d’entrer à Tripoli pour y asseoir son autorité, menaçant dernièrement de recourir à la force. Dbeïbah, à la tête d’un gouvernement de transition, a assuré à maintes reprises qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement sorti des urnes.