TUNIS – UNIVERSNEWS Les Tunisiens –du moins ceux qui sont intéressés par l’avenir du pays- semblent ne pas comprendre, jusqu’à maintenant ce qui se passe, au niveau politique, économique et social, alors que tout s’écroule et que la bataille fait rage entre Kaïs Saïed et ses adversairesLe président Kaïs Saïed a, certes, établi un programme, mais personne, même ses plus proches collaborateurs ne peuvent jurer de la finalité de ses actes actuels et futurs, surtout qu’il se veut le seul à avoir le droit de décider du sort d’un peuple qui en a assez de souffrir le martyre.
Après la décennie noire et avec ce qui se passe, actuellement, il y a donc possibilité de dire que le Tunisien est entre l’enclume d’un décideur politique qui se voit seul détenteur du savoir et l’enclume des rapaces qui ont désossé le pays et tout emporté avec eux, laissant tout ce peuple sur les genoux, son économie en débandade et ses espoirs évaporés.
Des vautours aux becs acérés qui n’attendent que l’occasion propice pour revenir au pouvoir et continuer à rassembler la « ghanima », la manne que leur avait offert la révolution et pour tenir à la gorge tout un peuple assoiffé de démocratie et de liberté.
Ces vautours jouent avec ces principes pour terroriser les citoyens et leur faire craindre un retour à la dictature. Mais, ces citoyens qui ont gouté à la liberté ne sont pas prêts à se faire berner une nouvelle fois, avec leur société civile aux aguets et leurs attentes qu’il n’accepteront, en aucun cas, qu’elles ne soient pas réalisées.
Même les près de trois millions d’électeurs qui ont voté « Oui » à la constitution n’accepteront, jamais, d’être leurrés, parce qu’ils pensent avoir accompli leur devoir, au service de la patrie et non pour les beaux yeux de qui que ce soit.
Les forces de la résistance existent, toujours, en Tunisie et elles savent comment faire face au rétrogrades et à ceux qui cherchent à faire du mal à la patrie.
Pour la situation actuelle du pays… après la décennie noire -gérée exclusivement par Ennahdha and Co qui assument l’entière responsabilité de ce que nous subissons aujourd’hui- ; il y a donc possibilité de dire que le Tunisien est entre le marteau et l’enclume… sur le plan économique et financier, et concernant les réformes économiques et sociales qui vont être engagées, que certains le veuillent ou non, la clarté et la transparence sont les seules armes du pouvoir actuel, pour rassembler, mobiliser et recueillir l’adhésion de tout un peuple.
Personne ne peut applaudir d’une seule main, et il en faut beaucoup de ces mains, pour affronter l’avenir avec détermination et en acceptant les sacrifices, surtout au vu du stade atteint par la dégradation de la situation économique, sociale et financière du pays.
Malheureusement, le président de la République a choisi de faire cavalier seul, ce qui risque de l’isoler, sur la scène nationale et internationale, aussi, et il serait bien qu’il revoit ses comptes et ses orientations, surtout que l’Histoire ne retiendra que les actes et les succès que cherchent le peuple, loin des pressions et des allégeances.
MUSTAPHA MACHAT