TUNIS – UNIVERSNEWS – Dans un précédent du genre, le mouvement judiciaire continue d’être perturbé, malgré l’approche de la date de l’ouverture de l’année judiciaire. A l’exception de quelques fuites selon lesquelles le mouvement toucherait 400 magistrats, la vérité est absente au vu du silence momentané du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qui s’est contenté d’un communiqué au mois d’août, dans lequel il avait informé les magistrats du report du mouvement.
De plus, le CSM n’a pas encore annoncé la vacance des places des juges évincés, ce qui ouvre la porte à une large polémique s’il s’agit d’une décision implicite de réintégrer les dispensés sur la base de la décision du Tribunal administratif, ou une manière intelligente de renvoyer le dossier à la Présidence de la République et de lui faire assumer la responsabilité de sa décision, conformément au décret présidentiel n°11 et au-delà ?
En tout cas, les nouvelles qui parviennent des couloirs de la justice confirment que c’est le statu quo, avec les partisans d’Ennahdha qui conservent leurs hautes fonctions dans les services judiciaires et le CSM, même après sa dissolution.
Ce qui est certain, selon des sources concordantes, c’est que l’incapacité à combler les postes vacants au niveau du ministère public jusqu’à présent est une preuve que les membres de l’ancien système d’Ennahdha et ses partisans œuvrent jour et nuit pour stopper tout mouvement judiciaire avant le retour des magistrats démis de leurs fonctions par décret présidentiel.