TUNIS – UNIVERSNEWS Le Moyen-Orient se réchauffe à un rythme quasiment deux fois supérieur à celui de la moyenne mondiale avec des effets potentiellement dévastateurs pour ses habitants et ses économies, selon une nouvelle étude sur le climat.
En conséquence, les plus de 400 millions d’habitants de la région risquent d’être confrontés à des vagues de chaleur extrêmes, à des sécheresses prolongées et à une élévation du niveau de la mer, indique cette étude à laquelle de nombreux auteurs ont contribué et publiée à deux mois de la Conférence de l’ONU sur le climat (COP27) qui aura lieu en Égypte.
Les populations « devront faire face à des défis majeurs en matière de santé et de moyens de subsistance, notamment les communautés défavorisées, les personnes âgées et les femmes enceintes ».
L’étude couvre la région qui s’étend de la Grèce à l’Égypte en passant par le Liban, la Syrie, l’Irak, Bahreïn, le Koweït, les Émirats arabes unis et l’Iran.
Faire face à des défis majeurs qui dépassent les frontières
Le Moyen-Orient risque non seulement de souffrir gravement du changement climatique, mais aussi d’y contribuer largement, poursuit l’étude. Elle montre que cette région riche en pétrole pourrait bientôt devenir une des sources majeures d’émission de gaz à effet de serre et dépasser ainsi l’Union européenne d’ici quelques années.
Selon l’étude, ce sont « pratiquement tous » les domaines de la vie qui seront « gravement affectés » par des climats plus chauds et plus secs. Cela contribuera potentiellement à une augmentation du taux de mortalité et exacerbera les « inégalités entre les populations aisées et les plus pauvres » de la région.
En novembre prochain, les représentants de près de 200 pays doivent se réunir pour la COP27 dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, pour assurer le suivi de l’accord de Paris de 2015, dont l’objectif était de contenir le réchauffement climatique en dessous de +2 °C d’ici à 2100, et si possible en dessous de +1,5 °C.