Le ministre de l’éducation Fathi Sallaouti n’est pas bien loti, pour cette rentrée scolaire, avec tellement de problèmes que cela va lui hérisser les cheveux sur la tête. Toutefois, il fait semblant de pouvoir gérer la situation… en limitant ces problèmes à l’assiduité des enseignants qui, certes, laisse trop à désirer.
Pourtant, on ne peut pas cacher le soleil avec un tamis, comme le dit le proverbe arabe, et les problèmes de l’enseignement sont tellement multiples qu’il faut une fée avec sa baguette, pour les résoudre. Et, ce n’est pas demain la veille qu’on peut les régler.
A ce problème d’assiduité, il faut ajouter, surtout, le manque de personnel enseignant, ainsi que son niveau de qualification pour exercer cette profession et, en particulier, les rémunérations qui sont accordées à ces enseignants, du primaire au secondaire.
Parce que dans l’enseignement, il y a tellement de vacataires et de « travailleurs de chantiers » qui n’arrivent pas à recevoir des salaires honorables, au point qu’on peut se demander ce qu’ils sont venus faire, dans cette galère.
Malheureusement, Sellaouti semble faire fausse route et a indiqué lundi que le ministère de l’éducation vise l’adoption d’une meilleure gestion des ressources humaines dans les établissements éducatifs. Il s’agit notamment de mettre en place un système permettant une gestion des congés de maladie. Lors d’une conférence de presse tenue lundi axée sur les préparatifs pour la rentrée scolaire, le ministre a précisé que le nombre des congés de maladie parmi les enseignants, s’élève à près de 4 mille congés par an et que le nombre des enseignants chargés d’un travail administratif est de l’ordre de 1200 enseignants.
Le nombre des enseignants pour cette année est de l’ordre de 154309, enregistrant une baisse de 0.8pc en comparaison avec l’année précédente, a encore noté la même source. Cette baisse ne causera aucun problème grâce à la bonne gestion du ministère des ressources humaines. Le nombre des élèves a évolué avec un taux de 1.5pc en comparaison avec l’année précédente soit une augmentation de 35 mille élèves, selon le ministre. Le nombre total des élèves, pour cette année scolaire 2022/2023, est ainsi 2 millions 299 mille 367 élèves (primaire, enseignement de base et secondaire), a rappelé le ministre.
On pourrait demander comment le ministre va pouvoir jongler avec cette baisse de 0.8pc d’enseignants, avec une augmentation de pas moins de 3 mille élèves… et il faut être un prestidigitateur, pour que cela puisse coller.
Et, si on ajoute à cela les manuels scolaires, avec plein de fautes, on espère bien que les instituteurs et les professeurs soient capables de les corriger, avant de leurrer leurs élèves.
Pauvre enseignement en Tunisie !!!
F.S.