TUNIS – UNIVERSNEWS – Face à un président de la République préoccupé, uniquement, par ses échéances électorales, et qui n’a, à son actif, que des contreperformances sur les plans économique et social et des ministres qui n’ont pas réglé leurs montres à la même heure, pour le développement du pays, tous les secteurs d’activités ont mis leur drapeau en berne.
Avec l’arrêt des activités économiques, à la suite des pénuries à succession, s’ajoutent les bâtons dans les roues qu’on a mis dans le secteur de la justice qui est, en principe, le troisième pouvoir dans le pays, ainsi que dans celui de la diplomatie, il est difficile de croire qu’un jour, le pays puisse sortir du tunnel.
Un élément majeur impose des interrogations concernant les retards mis pour les mouvements du corps diplomatique, avec plus d’une vingtaine de représentations qui n’ont pas d’ambassadeurs, et du corps de la magistrature, avec les problèmes qu’on connait.
Le président de la République, son ministre de la Justice et celui des Affaires étrangères ne savent-ils pas qu’ils n’ont pas, seulement, affaire à des personnes qu’ils vont nommer, mais à des pères de familles qui seront obligés de changer de résidence, qui ont des enfants à scolariser, et beaucoup d’autres choses à faire, pour s’installer dans leurs nouveaux lieux de résidence.
En cherchant de remédier à ses bavures, la ministre de la Justice empêche par l’autorité dont elle dispose, pour sanctionner, non seulement les magistrats qui avaient été évincés par ses soins, mais, aussi, tout le corps de la magistrature
Le président du Syndicat des magistrats tunisiens, Aymen Chtiba, a déclaré, jeudi, que la majorité des juges attend le mouvement annuel de la magistrature pour l’année 2022-2023. Ce mouvement doit normalement être publié un mois avant le début de l’année judiciaire, a-t-il précisé.
Il a émis le souhait de voir la publication de ce mouvement intervenir au plus tard avant la fin de cette semaine. « Pour que les magistrats puissent s’organiser », a-t-il dit. Les magistrats doivent reprendre le travail vendredi 16 septembre et réclament la publication, au plus vite, du mouvement annuel, a-t-il ajouté.
Quelle réponse peut-on attendre, maintenant ? Mais… peut-être, que le président de la République, Kaïs Saïed, et ses deux ministres –pour ne citer qu’eux- vont, encore, continuer à faire la sourde oreille !!!
F.S.