TUNIS – UNIVERSNEWS Netflix sort encore le drapeau espagnol après La Plateforme et avant la Partie 4 de La Casa de papel avec une nouvelle création originale : Chez moi, ou The Occupant (Hogar en version originale).
Sorti le 25 mars 202, le thriller d’Àlex et David Pastor se concentre autour d’un homme qui descend l’échelle mais compte bien s’accrocher à ce qu’il a de plus cher : son appartement. Servant un propos sociétal sur les logiques de pouvoir, le film prend le parti d’y intégrer son anti-héros comme un de ses représentants les plus vicieux.
Après La Plateforme, qui nous laisse avec plein de questions restées en suspens, Netflix dégaine une nouvelle fois le drapeau espagnol ! Chez Moi (The Occupant ou aussi appelé Hogar), est un thriller réalisé par les frères Alex et David Pastor.
À l’instar de La Plateforme, la lutte des classes est au coeur du film mais ici, on suit Javier Muñoz (Javier Gutiérrez), en constant combat avec lui-même. Ancien publicitaire de renom, l’homme a fait son temps et se retrouve au chômage depuis un an.
Forcé de quitter sa vie de strass et de paillettes, et notamment son appartement luxueux, il n’arrive pas à se résigner à ce changement soudain de vie. S’il n’a pas l’âme d’un psychopathe, Javier va commencer à observer les nouveaux occupants de son ancienne demeure. En gardant un jeu de clés, l’homme va passer ses journées à fouiller dans leurs vies et à tenter de déceler leurs failles. Il comprend alors que Tomás (Mario Casas), le père de famille, est un puissant homme d’affaires anciennement alcoolique.
Par « pur hasard », il va se retrouver aux réunions d’alcooliques anonymes afin de se rapprocher de lui. Dans quel but fait-il tout ça ? Si rien n’était prémédité, il va devenir obnubilé par sa quête : retrouver son ancienne vie et sa maison. Et pour y parvenir, il est prêt à tout : quitter femme et enfant pour vivre « la vie qu’il mérite », comme il le disait si bien dans ses publicités (mensongères).
Ne jamais faire confiance à des étrangers
L’algorithme est simple : plus on est riche, plus la surface d’habitation est grande. Le quartier gentrifié, la voiture classe, les gosses dans le privé et la tenue de la ménagère suivent. Autant dire que Javier (Javier Gutiérrez) avait tout pour être heureux, jusqu’à ce qu’il devienne un has been de sa branche. Les premières images présentent une de ses vieilles publicités, abominablement standard, une famille comblée dans un appartement immense et chauffé.
Le héros a perdu sa créativité, il ne trouve aucun emploi digne de ses qualifications et commence un déclassement social.Chez Moi nous montre l’ascension d’un homme obsédé par le pouvoir, pris d’une folie obsessionnelle.
À l’instar des thrillers espagnols, le film bénéficie d’un scénario solide et intriguant et les prises de vue sont crédibles et de qualité. Le personnage principal nous embarque dans sa quête et nous fait autant de peine qu’il est convaincant. Bien plus rationnel que La Plateforme, Chez Moi est pourvu d’une morale : Ne jamais faire confiance à des étrangers.