TUNIS – UNIVERSNEWS – Les ténors du mouvement Ennahdha ne savent jouer que deux sérénades, la première est celle de la victimisation, alors que la seconde concerne les palabres pour influencer le cours des enquêtes et les procès, tentant de faire croire que les poursuites judiciaires qu’ils sont en train de subir ne sont que des règlements politiques. Pourtant, ils sont ceux qui connaissent l’ampleur des méfaits qu’ils ont commis contre le pays.
C’est une mise en scène médiocre, dans laquelle les acteurs changent, alors que les discours sont les mêmes, à tel point qu’ils ont lassé tous ceux qui étaient habitués à les entendre. Cette fois, encore, c’est le tour de Samir Dilou –qui est, pourtant un avocat- qui monte au créneau, pour influencer le cour de la justice, alors que la loi ne permet pas de dévoiler le cours d’une enquête, avant qu’elle ne soit close et que la justice tranche.
« Le dossier du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, est dépourvu de toute preuve d’envoi des jeunes vers les foyers de tension », a déclaré Samir Dilou, membre du comité de défense de Ghannouchi et de son vice-président Ali Larayedh.
Profitant de la présence des médias pour couvrir « l’événement » de la comparution du gourou d’Ennahdha et de son adjoint, à la caserne de Bouchoucha, Dilou a souligné l’importance de «ne pas politiser le procès ou instrumentaliser l’affaire pour détourner l’attention de l’opinion publique qui se focalise sur des questions économiques et sociales difficiles dans le pays».
L’avocat a fait cette déclaration peu avant l’arrivée de Ghannouchi à l’unité nationale de recherche dans les crimes terroristes pour son audition. Il a expliqué que les justificatifs qui accusent Larayedh, concernent des documents fournis par le syndicat de la garde républicaine.
«L’audition d’Ali Larayedh a été axée sur son rendement en tant que ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de la Troïka présidé par Hamadi Jebali en 2012», a-t-il expliqué. Pourtant, on peut imaginer que la mise en garde à vue de Larayedh n’est pas basée sur des preuves irréfutables, parce que dans le cas contraire, l’avantage serait en faveur d’Ennahdha dont les dirigeants aiment faire croire qu’ils sont des victimes et qu’ils sont des « saints » qui ne font aucun mal.
Imed Khémiri, porte-parole du mouvement islamiste, a trouvé mieux en affirmant que le dossier d’envoi aux foyers de tension est « monté de toutes pièces par une partie ennemie d’Ennahdha ». Pourtant, il sait que l’enquête sur cette affaire dure depuis 2017 et que le dossier a été bien ficelé, après la visite d’une délégation parlementaire dont faisait Fatma Mseddi que a été, depuis, harcelée par les Nahdhaouis et leurs acolytes.
Les dirigeants d’Ennahdha avaient, pourtant, « gelé » cette enquête alors qu’ils détenaient le pouvoir… mais la vérité doit éclater un jour ou l’autre. Et, ce jour est venu, enfin, pour que tous les Tunisiens sachent ce qu’ont fait ces individus qui faisaient le commerce de la religion et leurraient, même, leurs sympathisants, afin de se maintenir au pouvoir, éternellement.
Malgré ce qui arrive, ils ne désespèrent pas et ils usent de tous les moyens, pour faire croire que « leur décennie » est la meilleure jamais vécue par les Tunisiens. Malheureusement pour eux, l’heure de la vérité a sonné… et on doit savoir tous que ce qui se passe, actuellement, n’est que le résultat de cette maudite décennie au cours de laquelle ils ont gouverné.
F.S.