TUNIS – UNIVERSNEWS – Il n’est jamais suffisant de rappeler que, pour éviter les problèmes, avec les autres communautés, il faut éviter de toucher au sacré, et cela doit s’appliquer, partout, dans le monde, si on veut parler de coexistence pacifique entre les peuples, les religions et les personnes. Mais, il semble que, malgré les drames vécus ces dernières années, on n’a pas retenu, surtout en Europe, les leçons nécessaires.
Depuis des années, sous prétexte de liberté d’expression, certains occidentaux -animés de mauvaises intentions- portent atteintes, volontairement, au sacrés des Musulmans, bien que sachant, pertinemment, que les extrémistes ne les laisseront pas faire impunément.
Pourtant, cette liberté d’expression s’arrête, lorsqu’on touche à certains de leurs tabous. A titre d’exemple, lorsqu’ils défendent les Juifs, toute personne qui réfute l’existence de l’holocauste sont taxés des pires non et risquent même de passer en justice. Mais, ils ne veulent pas voir que certains de ces juifs devenus sionistes sont en train de commettre un holocauste pire que celui que leurs aïeuls avaient vécu… ou en sont mort.
Les Salman Rushdie et autres individus et groupes qui ont des envies de casser de l’Arabe et du Musulman » l’ont appris à leurs dépens, parce qu’il y aura, toujours, des extrémistes qui règlent les différends dans le sang et qui croient qu’ils sont les « défenseurs » de leur Dieu et de leur religion.
En outre, certaines « bonnes » intentions reviennent parfois comme un boomerang dans la figure de ceux qui les ont affichées et concrétisées. À Stains, en Seine-Saint-Denis, un projet artistique et participatif financé par le bailleur social CDC Habitat a rassemblé les habitantes des quartiers Maroc et Avenir autour de la place des femmes dans l’espace public. Mené par l’association Mémoires Croisées et le photographe Philippe Monges, il est soutenu par la mairie, la Direction régionale des Affaires culturelles et Plaine Commune qui regroupe neuf commune séquano-dyonisien.
« J’ai souhaité inviter à réfléchir sur la place des femmes dans l’espace public, dans nos villes et plus généralement dans la société. L’intention est de leur redonner plus de place en renommant nos rues, nos résidences, nos bâtiments publics avec des noms de femmes qui nous inspirent par leur parcours ou leurs combats », expliquait le photographe dans le magazine municipal en juin dernier.
La première épouse du Prophète Mohamedd est présentée sur une plaque apposée rue de Pontoise et prévue pour rester quelques semaines. Sur fond de couleur lilas, le nom de Khadija Bint Khuwaylid s’affiche avec le texte suivant signé d’une habitante de Stains : « Elle me pousse, m’encourage, me donne la force de vivre dans notre société. Elle fut la première épouse du Prophète Mohamed et une grande commerçante au cœur du VIIe siècle. En tant que femme active de confession musulmane, les enseignements et les valeurs qui émanent de son histoire m’animent au quotidien, m’inspirent et me font aller de l’avant. »
Il n’en fallait pas plus pour réveiller l’extrême droite. « À Stains, une rue symboliquement renommée au nom de la femme du prophète : on attend les laïcards ! », a tweeté Gilbert Collard, eurodéputé proche d’Eric Zemmour. Les réactions ont été si nombreuses qu’elles ont poussé le maire de Stains Azzedine Taïbi à publier, mardi 20 septembre, un communiqué pour dénoncer « la haine raciste sur les réseaux sociaux » et demander de stopper « l’impunité et l’indignation sélective ».
Donner en pâture les symboles de l’Islam n’est pas bien indiqué et cela ne peut créer que davantage de dissensions et de divisions, chez un peuple et dans un pays qui ont besoin, plus que jamais, d’union, de compréhension et de solidarité.