TUNIS – UNIVERSNEWS – Après cette décennie des « Frères Musulmans », trois phénomènes donnent matière à réflexion sur la situation actuelle en Tunisie… et ce n’est pas la joie, puisqu’en fin de compte, ce sont les prémices d’un recul inquiétant, pour le pays.
Tout d’abord, il y a ce langage qui se « bédouinise » -avec tout le grand respect que nous devons à nos campagnards laborieux et plus patriotes que certains autres, et qui œuvrent pour le bien de la Tunisie-. Tout le monde se fait un plaisir de se donner un air bédouin, pour se faire remarquer, se » valoriser » ; et chercher à prouver qu’ils ne sont pas des citadins « fils à papa », avec à l’appui le fait de se donner un air de révolutionnaire, ou de « Oueld El Hafiana » pour prouver ainsi leur appartenance aux régions laborieuses de l’intérieur qui avaient été lésés par une soixantaine d’années de gouvernance du leader Habib Bourguiba et du défunt président Zine El Abidine Ben Ali… !!!
Cela nous rappelle la période de l’arrivée du mouvement islamiste Ennahdha au pouvoir, à l’aube de la « révolution » qui a vu, comme par miracle- une grande majorité de Tunisiens qui avaient fait semblant de « revenir à Dieu », qui arrêtaient le travail, pour prier au bureau et au travail, et qui se promenaient, toujours, avec leur tapis sous le bras.
Conséquence de ces agissements, le taux des décrochages scolaires ont gonflé et, au lieu de chercher le savoir, il y avait, plutôt, une affluence vers les écoles qui se font passer pour être coraniques, mais qui ne cherchaient qu’à embrigader les jeunes, pour les envoyer dans les zones de tension.
Le deuxième phénomène des moyens utilisés par le mouvement Ennahdha, depuis dix ans, pour détourner l’attention, en « provoquant » des problèmes fallacieux et qui ne peuvent d’aucune manière servir le développement du pays et en profitant de la situation pour induire les citoyens en erreur. D’ailleurs, c’est maintenant qu’on voit les résultats de cette décennie de malheurs pour les Tunisiens avec les aides et les prêts mirobolants qui ont été dilapidés, la dégradation du pouvoir d’achat et l’injection de plus d’une centaine de milliers de ses partisans dans l’administration… avec, même, des diplômes falsifiés.
Le troisième phénomène –et loin d’être raciste- est celui de ce flux mystérieux jamais égalé, dans le pays, de citoyens d’Afrique subsaharienne qui arrivent on ne sait de quelle manière et qui restent au pays, sans avoir obtenu les papiers réglementaires nécessaires et avec la complaisance de certaines parties.
Avant la « révolution », ils étaient un peu plus de soixante mille étrangers –toutes nationalités confondues- qui vivaient en Tunisie, mais, aujourd’hui, le nombre est, vraiment, inquiétant, puisqu’on parle de plus d’un million d’Africains chez nous – il faut le dénoncer – causant des graves problèmes sociaux, voire d’’insécurité. Cela rajoute de nouveaux problèmes de gestion de ce flux de migrants qui aiguisent davantage le problème du chômage… avec certains qui arrivent à grossir les rangs de la mendicité.
Autant de problèmes qui se rajoutent à d’autres plus importants, mais qui ne font qu’éparpiller les efforts de redressement du pays. Il suffit de se rappeler que l’analphabétisme a atteint un taux assez élevé de 17,%, jusqu’à décembre 2021, soit plus de deux millions d’illettrés qui représentent une bombe à retardement sociale, ainsi que celui de l’abandon scolaire avec plus de 73 mille écoliers qui ont décroché, durant l’année 2020/21, et plus de 69 mille à la fin de 2022, pour comprendre l’ampleur des dégâts.
En résumé – et on le répétera jamais assez – les « Frères Musulmans » sont à l’origine d’une décennie des plus catastrophiques dans l’histoire de la Tunisie et personne n’osera prétendre le contraire !!!
MUSTAPHA MACHAT