TUNIS – UNIVERSNEWS Surnommés les « cochons sauvages », les sangliers posent actuellement des problèmes à Akouda dans le Sahel. A cause de leur prolifération rapide, les sangliers détruisent tout sur son passage y compris les cultures et surtout les vergers d’agrumes.
Le sanglier est en effet devenu un fléau dans le coin. Étonnamment, aucun recensement ne donne une idée précise du nombre réel des hardes de sangliers qui ravagent les cultures avec une préférence très nette pour les vergers agrumicoles. Aujourd’hui, c’est une douzaine de sangliers sauvages qui font des ravages à Chott Romane. Si certains petits paysans trouvent la solution dans l’isolement de leurs vergers par des grillages rendant ainsi l’accès difficile aux animaux sauvages, d’autres continuent de subir les dégâts.
« Aujourd’hui, le sanglier ici n’a plus peur, il vient dans les bâtiments agricoles, sur les routes, derrière le tracteur, autour des habitations, à quelques mètres des grandes routes. Ces bêtes occasionnent d’énormes pertes à mes agrumes et je suis obligé toute la nuit de surveiller mon verger » avoue Am Salah qui voit ses cultures dévorées par ces bêtes
Ces animaux fuient la forêt et viennent se réfugier ces jours-ci dans les champs cultivés provoquant d’énormes dégâts pour les fellahs. La multiplication du sanglier est la conséquence directe du déséquilibre écologique naturel causé notamment par la disparition des prédateurs tels que les chacals. En Europe, le problème est bien cerné et des mesures appropriées sont prises, chaque fois que des attaques sont constatées. C’est pourquoi les experts de ces pays sont venus partager leur expérience. En France, par exemple, où les dégâts sur les cultures agricoles sont estimés entre 25 et 30 millions d’euros par an, un fonds alimenté par les taxes versées par les chasseurs sert à indemniser les agriculteurs victimes des attaques des sangliers.
Les moyens de lutter contre la prolifération de cet animal sauvage se multiplient de manière très rapide .La chasse est un moyen qui peut être très efficace pour réguler l’espèce et limiter les effets de sa reproduction. C’est un excellent moyen de contenir l’explosion démographique d’une population de sangliers. Il faudrait autoriser les fellahs à prendre part à ces battues tout en clôturant la forêt. Le chacal, c’est aussi un excellent moyen de contenir l’explosion démographique d’une population de sangliers . Il faudrait le multiplier dans nos forêts»
Mohamed Selim