TUNIS – UNIVERSNEWS – On ne sait si le porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) veut convaincre les citoyens ou… s’il veut se convaincre lui-même, lorsqu’il a cherché à défendre l’indépendance de l’Instance. Malheureusement et avec ce qu’on est en train de remarquer, il doit chercher d’autres arguments afin de faire avaler la pilule au communs des mortels qui ne comprennent plus rien à ce qui se passe dans le pays.
Le porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections Mohamed Tlili Mansri a affirmé que l’instance est totalement indépendante. « Elle n’a aucun lien avec le pouvoir en place », a-t-il déclaré à la TAP.
Depuis sa création en 2011, a-t-il expliqué, l’Instance électorale et ses membres ont essuyé plusieurs critiques concernant leur « appartenance partisane »; ces derniers étaient alors élus par le parlement.
« Aujourd’hui, les membres du conseil de l’ISIE sont désormais désignés par le président de la République », a-t-il ajouté. Il a, dans ce sens, tenu à rappeler qu’outre la cérémonie de prestation de serment qui s’est déroulée au Palais de Carthage, une seule rencontre a réuni le chef de l’Etat à quatre membres de l’ISIE et à son président, Farouk Bouaskar.
Malheureusement, avec ce qui se passe, actuellement, au sein de l’ISIE, il est difficile de croire qu’elle cherche –au moins- à quémander cette indépendance, puisqu’elle n’arrive pas à contester n’importe quelle décision du Palais de Carthage.
A titre d’exemple, on ne comprend pas comment elle a accepté ce dilemme concernant la participation des partis politiques aux élections, alors que ces dernières ne sont faites que pour les partis politiques, pour faire émerger une majorité qui représente, vraiment, la volonté du peuple.
L’ISIE a accepté que les jeux soient faussés, simplement pour faire plaisir à M. le Président et ce scrutin sur les personnes ne peut que laisser sur la scène que ceux qui ont de l’argent, pour « convaincre » les électeurs, surtout que n’importe quel candidat qui n’a pas les moyens ou qui n’a pas de parti derrière lui, ne peut espérer ni récolter les 400 parrainages, ni, tout simplement, avoir une chance pour être élu. A ce jeu-là on ne peut parler ni de chances égales, ni de parité, ni d’occasions pour les jeunes de faire partie de la vie politique.
Les Nahdhaouis profitent de l’aubaine et, bien qu’ils aient affirmé qu’ils « boycottent les élections », on commence à voir, déjà, ses partisans qui s’activent pour récolter les parrainages, surtout qu’ils disposent d’une base populaire dure qui ne veut permettre d’aucune manière de perdre les privilèges acquis… et il est certain que l’argent sale va couler à flots !!!
Le porte-parole de l’ISIE a expliqué la recrudescence des violations électorales durant les échéances écoulées par l’absence d’un arsenal juridique qui protège la scène politique des financements suspects des partis politiques et réglemente le secteur des sondages d’opinion. Mansri a, dans ce sens, souligné la nécessité de mettre en place des chambres judiciaires spécialisées dans les affaires relatives aux crimes électoraux.
S’agissant des préparatifs pour la lutte contre les infractions électorales, Mansri a fait savoir que l’instance a tenu des rencontres avec les représentants des ministères de l’Intérieur et de la Justice. L’accent a y été mis sur la nécessité d’intervenir immédiatement contre les infractions enregistrés et d’accélérer les délais nécessaires pour statuer sur les crimes électoraux.
Faouzi SNOUSSI