TUNIS – UNIVERSNEWS La rentrée scolaire a mal démarré cette année et ce, en raison des problèmes du transport, la mauvaise infrastructure des établissements éducatifs, la pénurie des enseignants, les mouvements protestataires des professionnels du secteur.
S’ajoute à tous ces problèmes, l’impossible intégration des étudiants tunisiens de médecine qui ont fui la guerre en Ukraine suite à l’invasion russe. Entre ceux qui allaient être gradués, ceux en pleine vie estudiantine et ceux qui venaient juste d’entamer leur cursus universitaire, voici le dilemme des étudiants tunisiens de retour d’Ukraine.
Les rêves de ces derniers, de poursuivre leurs études, comme tout autre citoyen tunisien sont sur le point de s’évaporer suite aux déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui a annoncé que leur intégration dans les facultés tunisiennes sera impossible. Mais, leurs demandes seront étudiées et il sera possible, dans la limite de la capacité d’accueil disponible, d’effectuer les stages demandés dans les hôpitaux tunisiens.
Une décision refusé par l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (OTJM) qui a publié un communiqué officiel exprimant sa position contre l’intégration des étudiants en médecins rapatriés de l’étranger en l’absence de données claires sur leur niveau.
Selon le communiqué, les jeunes médecins ont pointé les conditions catastrophiques dans lesquelles travaillent les stagiaires appelant les autorités à intervenir pour résoudre ces problèmes avant d’intégrer de nouveaux étudiants.
Les étudiants tunisiens ont été contraints d’évacuer leur amphi, de quitter leur laboratoire et de se séparer de leurs bancs d’études pour esquiver la guerre, retrouver leur pays et calmer la peur bleue de leurs familles. Néanmoins, cette décision est peut-être impulsive !! Depuis l’aube du mercredi 02 mars 2022, leur avenir reste flou!
Notons que le nombre de Tunisiens inscrits dans les universités d’Ukraine s’élève à 947 dont 450 sont rentrés. Alors que les autres ont choisi de rejoindre des pays européens, les étudiants de retour en Tunisie ont demandé leur intégration aux universités tunisiennes.
Périple universitaire
Poursuivre des études en médecine en Tunisie est un privilège réservé uniquement aux élèves lauréats en baccalauréat. Les moins chanceux auront l’opportunité de faire des études à l’étranger comme en Roumanie, en Russie ou encore en Ukraine.
L’Etat Tunisien ne reconnaît que les diplômes des pays proposant un cycle de six ans d’études en médecine. Une liste prédéfinie de la part du Département tunisien de l’Enseignement supérieur laisse à désirer.
La polémique tourne généralement autour des moyennes des étudiants tunisiens en Ukraine, qui doivent, une fois diplômés, faire deux années d’équivalence dans les hôpitaux pour pouvoir exercer le métier dont ils ont toujours rêvé.
Tout a une fin – même la guerre, en attendant, ces étudiants rêvent d’un scénario à l’égyptienne, où les rapatriés d’Ukraine n’ont qu’à passer un test de niveau pour intégrer les universités de leur pays … Peut-être ?